J'ai l'impression de ne pas être moi.
De sombrer quelque part.
De m'attacher à des trucs sans importance, de couper les cheveux en quatre.
Je me sens dépendante des humeurs de l'autre.
Démoralisée par des gestes anodins.
En attente, à la merci de.
En perte de contrôle.
J'ai échappé quelque chose sur mon chemin et je ne sais pas trop quoi.
Une certaine légèreté, sans doute. Une confiance en la vie, peut-être. Une capacité à rebondir, assurément.
La montagne me semble immense.
La nuit me semble sombre.
La route longue et solitaire.
Je n'aime pas ça.
Je me fais peur dans ma fragilité nouvelle.
J'ai besoin viscéralement de l'épaule de l'autre pour me poser un peu.
Je ne la trouve pas.
Elle n'est pas à sa place habituelle.
Je sais qu'elle est quelque part, présente, mais juste pas à la place où j'aimerais qu'elle se trouve.
Du coup, je suis sans appui.
Un peu perdue.
Un peu triste.
C'est un poème que vous avez écrit là. Beau et triste. Et bien écrit.
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