lundi 10 janvier 2011

La cigale ayant chanté tout l'été...

Retour au travail.
Pile de corrections.
Début des cours de maitrise.
Pile de corrections.
Planification des cours que je donne.
Pile de corrections.
Gestion des activités de la tribu.
Pile de corrections.
Ménage-lavage-repas-épicerie-défaire le sapin-devoirs des enfants.
Pile de corrections.

L'art de ne rien faire que je cultive savamment depuis 2 semaines ne résistera pas à mon agenda.

Merde!

Autant j'adore enseigner, autant je déteste corriger.
Devoir donner des notes, évaluer.
Sans considérations pour le si gentil élève qui travaille tellement fort mais qui s'est planté littéralement dans l'écriture de sa nouvelle.
J'ai le cœur tendre.
Et quand c'est raté, je me demande toujours si ce n'est pas moi qui enseigne mal.
J'ai l'auto-flagellation à fleur de peau.

Et je doute tellement de moi que corriger est long. Je ne veux pas me tromper. Je veux être juste, équitable. Encore une fois le syndrome de l'imposteur qui revient. L'impression d'être moins bonne que les autres.
Les autres, qui semblent tous enseigner mieux, corriger mieux, écrire mieux. Les autres savent comment faire et le font bien.
Moi je fais semblant.
Mais comme je suis très douée pour faire semblant, du coup, ben je suis bonne...dans l'art de faire semblant d'être bonne.

2 commentaires:

  1. Je pensais que ce n'étaient que les débutant qui vivaient cela face au fameux «jugement professionnel» qu'est l'évaluation des élèves. Malgré l'étude du programme, des formations, des cours à l'université, c'est très difficile de ne pas se remettre constamment en question (ainsi que notre enseignement, nos méthodes, nos façons d'expliquer, etc. etc.). J'espère prendre de l'assurance avec le temps, mais, comme pour vous, la remise en question fait partie de ma vie et reviens beaucoup (trop?) souvent.

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  2. débutants*, revient*, désolée...

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