mercredi 7 décembre 2011

49-50-51-52-53

49

Dis, tu m'écoutes quand je te parle? Nicole de Buron

Je l'avais déjà lu et je ne m'en souvenais pas. Nicole de Buron m'a déjà fait rire, jadis (surtout avec son roman "Dis moi c'est qui ce garçon"), mais là, elle est un peu redondante et prévisible. C'est l'histoire romancée et humoristique de sa vie familiale. Même si j'ai un bon parti pris pour l'auteur (nous portons toutes les deux le même parfum depuis 25 ans), cette lecture fut décevante et je dirais même plus, ennuyante.

50

Hey, Nostradamus, Douglas Coplan

Un roman en anglais. C'est presque une première pour moi. Un roman avec quatre narrateurs différents ayant vécu, de plus ou moins près, une tuerie dans une école secondaire. J'ai adoré la première partie, bien aimé la seconde et décroché un peu pour les deux dernières. C'était spécial de lire en anglais car ça m'obligeait à lire beaucoup plus lentement. J'ai l'impression aussi que, à cause de la langue, je suis moins dans le roman et dans l'émotion et un peu plus détachée de l'histoire.

51

Marie-Antoinette, Stefan Zweig

Le personnage historique de Marie-Antoinette ne m'a jamais vraiment fasciné mais j'aime vraiment Stefan Zweig et j'ai été surprise de voir qu'il s'était penché sur la vie de la dernière reine de France. C'est une biographie qui s'est révélée vraiment fascinante et que j'ai dévoré comme un roman policier. C'est bien écrit, sobre, sans jamais tomber dans l'anecdotique et ça nous éclaire sur tout ce qui a mené à la révolution française. À lire!

52

Une fâcheuse histoire, Dostoievski

Une petite nouvelle qui trainait sur mon ipod et qui se laisse lire facilement. La fin nous laisse un peu en plan et j'ai comme l'impression de ne pas avoir tout compris.... un haut fonctionnaire qui, par hasard, s'arrête aux noces d'un de ses subalternes. Il va faire un fou de lui et finir la soirée ivre mort. C'est vraiment bien si la fin n'était pas si... ordinaire? Va falloir que je continue d'y penser un peu.

53

Mal d'enfant, Élisabeth Georges

Un roman policier qui se passe en Angleterre. Rien de transcendant mais assez prenant pour se coucher tard afin de savoir la fin. L'intrigue est un peu tirée par les cheveux mais c'est un potable roman à lire dans un avion ou un train, par exemple.

vendredi 25 novembre 2011

47-48

Je profite de la bibliothèque française de Vientiane pour m'avancer dans ce défi.

47

Constat d'accident et autres textes, Paul Auster

Une petite plaquette regroupant quelques textes de Paul Auster, un auteur que j'aime vraiment beaucoup et que je n'avais pas lu depuis un bout de temps.
Des textes intéressants et d'autres moins, mais tous sont bien écrits et me donne le goût d'aller derechef lire un autre truc de cet auteur.

48

Sans laisser d'adresse, Harlan Coben

Un policier léger de Coben que je n'avais pas lu et qui m'a un peu réconcilié avec cet auteur qui m'avait lassé dans ses derniers romans. Une lecture facile et captivante dans laquelle on retrouve avec plaisir les mêmes protagonistes que dans les autres romans. Un humour léger et souvent "ordinaire" mais je crois que cela tient surtout à la faiblesse de la traduction.

mercredi 23 novembre 2011

45-46

Ma vie avec Mozart, E.E Schmitt

Il m'énerve E.E.Schmitt! Pourtant j'ai adoré pas mal de ses romans mais depuis La part de l'autre, je sais pas trop, j'ai de la difficulté à ne pas trop sentir l'auteur derrière ses livres... etcomme il me semble imbu de lui-même, ça me tanne.
Ceci dit, je pense que ce livre-ci aurait été "meilleur" en écoutant le CD qui l'accompagne...

Hiver arctique, Arnaldur Indridason

Un petit roman policier islandais. Rien de transcendant mais tout pour ne pas lever le nez de son livre pendant une journée. J'aime bien les personnages d'Indridason que l'on retrouve roman après roman. Ce n'est toujours pas simple de se dépatouiller avec tous les noms islandais, mais ça n'enlève rien au roman... juste un peu au plaisir, tout de même.

mardi 22 novembre 2011

43-44

Elle s'appelait Sarah, Tatiana de Rosnay

Roman que j'ai lu dans le Yunnan et portant sur les événements du Vél d'Hiv (lorsque des centaines de juifs français furent envoyés dans les camps de concentration avec la coopération des français). C'est en feuilletant une revue que je me suis souvenue avoir lu ce livre, il y a déjà quelques temps.

Allah n'est pas obligé, Ahmadou Kourouma

Un roman sur l'Afrique, une écriture originale et un ton différent de ce qu'on peut lire d'habitude. Pas toujours simple de suivre quand on ne connait pas trop le continent noir et surtout très très loin de notre réalité. Intéressant par contre.

lundi 21 novembre 2011

42

Un peu plus à droite, Fred Vargas.

Un petit policier comme je les aime et qui se dévore en quelques heures.
Avec en prime des personnages attachants que l'on avait déjà découvert dans un roman précédent.
J'ai rarement été déçue par un polar de Fred Vargas et j'étais bien contente d'en trouver un, jamais lu, sur les rayons de la bibliothèque française de Vientiane.

samedi 12 novembre 2011

31 à 41

Bon, je lis tout de même...
Pas autant que j'aimerais mais c'est mieux que rien.
Je lis via mon Ipod ce qui ne m'enchante pas toujours et j'ai aussi trouvé quelques bouquins sur la route que j'ai pu soit lire sur place ou encore échanger avec d'autres.

31: L'ile aux trente cercueils : Un Arsène Lupin que j'avais bien aimé il y a des années et que j'ai relu dans l'avion.

32: Une étude en rouge: Mon fils est en train de lire tous les Sherlock Holmes, je ne me souvenais pas d'avoir lu le premier.

33: Un roman policier dont je ne me souviens vraiment pas du nom et que j'ai emprunté dans un café. Un truc sur des meurtres dans un hôpital, un médecin faussement accusé d'erreur médicale et qui va chercher le vrai coupable.

34: Le portrait de Dorion Gray: Longtemps que je voulais lire ce lire d'Oscar Wilde. Quelques longueurs mais une histoire intéressante et des réflexions intéressantes aussi sur la beauté, la jeunesse et l'importance donnée à l'une et à l'autre.

35: Le petit chose: Une autre relecture avec grand plaisir. Alphonse Daudet est tout un même un as de la narration!

36: Cousine K de Yasmina Khadra: Un titre vraiment poche mais un bon petit roman tirant plus sur le genre de la nouvelle littéraire avec un "punch" au milieu qui est vraiment troublant.

37: Une gourmandise de Muriel Barbery: très décevant moi qui adore pourtant L'élégance du hérisson, du même auteur.

38: Un livre rassemblant des chroniques sur la Chine et écrit par la mère d'une amie. Je ne me souviens plus du titre mais j'ai été surprise de trouver ce bouquin, par hasard, dans un café du Yunnan. Lecture bien d'actualité dans mon cas.

39: L'enfant du Mékong: assez moyen roman dans le genre roman de vie pseudo philosophique. Mais bon, pour la thématique Laos, c'était intéressant.

40: Boule de suif: J'aime beaucoup Maupassant et c'était la première fois que je lisais ce livre... bien contente car c'est vraiment très bien.

41: Double assassinat dans la rue Morgue: Un autre livre que je voulais lire depuis longtemps. Et franchement, ce n'est pas très bon. Je préfère, et de loin, les autres nouvelles d'Edgar Allan Poe.

Voilà pour l'instant.
Je n'oublie pas le défi lecture même si je ne sais pas trop si je vais être capable de le finir!
J'ai encore quelques livres en réserve dans ma bibliothèque Ipod mais j'aimerais bien trouver quelques bons romans papier... on verra bien ce que les autres voyageurs auront laissé sur leur route.

lundi 22 août 2011

Comme un mal de coeur

Un peu.
Pas mal.
Beaucoup.

Hâte d'en finir avec les préparatifs.
D'être dans l'avion.
De tout boucler.
Enfin!

Je n'aime pas trop quand les gens me parlent du voyage d'une vie pour qualifier notre projet.
Même que ça m'énerve un peu.
Je sais ce qu'ils veulent dire, mais ce n'est pas ça.
Ce n'est pas le voyage d'une vie.

C'est un voyage.
Gros, certes, mais un parmi d'autres.
Ceux d'hier et ceux de demain.

Tout mettre dans le voyage d'une vie, les espoirs et les attentes, ça fait monter ma pression.
J'ai l'impression qu'il va falloir absolument le réussir intégralement ce voyage.
Et c'est trop lourd à porter, pour moi.

C'est le voyage de cette année.
Et c'est déjà pas mal!

La vie est longue, du moins, j'aime à le penser.






vendredi 12 août 2011

30/52

Là, vraiment, je dois vous avouer, en lisant Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi (la suite des crocodiles et des tortues) j'ai littéralement sauté des pages!
Trop c'est trop.
Et je persiste à croire que, des fois, souvent, les suites, c'est nuls.

J'espère qu'Albin Michel ne nous fera pas l'odieux de publier un autre épisode du "Soap Opera" burlesque de Katherine Pancol, d'un coup que je me sentirais obligée de le lire, lui-aussi!

Ben oui, Hortense finie dans les bras de Gary et Joséphine dans ceux de Philippe.
Quelle surprise!
On ne le voyait tellement pas venir!
Tellement pas que je n'ai pas du tout l'impression de vous dévoiler un punch incroyable qui pourrait vous gâcher votre lecture.
Le tout truffé de réflexions prêchi-prêcha sur la vie, la mort, l'amour, le couple, le sens de l'existence.
(bâillements)

J'ai eu l'impression de lire un mauvais Harlequin mais sous jaquette respectable, pour les bourgeoises.




mercredi 10 août 2011

29/52

Oh boy!
Une chance que je lis vite et que Pennac m'a donné le droit de sauter des phrases!

Une copine avait la suite des Yeux jaunes du crocodile de Katherine Pancol, La valse lente des tortues.
Nous sommes dans le roman de gare ici.
J'ai un peu de difficulté à comprendre l'engouement pour cette série.
C'est divertissant, certes.
Mais... je sais pas, caricatural? convenu?

Je vais lire la suite comme j'ai envie de savoir si Brooke va finir avec Ridge dans les Feux de l'amour, genre.

Décalage

Nous ne devions pas être là.
Et les enfants sont encore "casés" pour le reste de la semaine.

On a donc du temps qui nous est soudainement apparu.
Du temps volé.
Qui allège notre calendrier.

Et on le prend, ce temps.
Pour peaufiner nos choses.
Pour ne rien faire.
Pour lire.
Pour voir des amis qu'on ne pensait pas voir.

Luxe incroyable.


mardi 9 août 2011

26-27-28/52

Des valeurs sures.
En rafales.
Trois romans policiers nordiques.

Le tailleur de pierre de Camilla Lackberg, pour commencer, et Hypothermia ainsi que La Cité des Jarres de Arnaldur Indridason, pour conclure.

J'aime bien les auteurs nordiques mais je commence un brin à me lasser. Au fait, ce qui me lasse c'est que je mélange un peu les histoires et les inspecteurs. Sans doute parce qu'ils finissent tous un peu par se ressembler.
Ça a l'avantage d'être rassurant mais l'inconvénient de se fondre dans la même soupe.

samedi 6 août 2011

Le noble silence

Finalement, ça n'aura duré que 2 jours.
Intéressant mais pas vraiment pour nous.

D'accord pour ne pas parler afin de conserver le noble silence, pour séparer les hommes des femmes (pour éviter d'être distraits par des pensées concupiscentes, à moins d'être lesbienne naturellement), pour ne pas manger après midi (idéal pour le régime, la nourriture végétarienne servie matin et soir était de plus EXCELLENTE), et pour méditer en suivant la technique "enseignée", directement de Boudha lui-même (parait-il).

Moins d'accord pour éviter tout contact physique ou visuel avec les autres (les moments des repas étaient digne de figurer dans un asile d’aliénés avec les yeux de tous errants dans le vide), pour suivre le gong qui rythme la journée et, pourquoi pas, tant qu'à y être pour méditer 11 heures par jour (!!) sans vraiment d'instructions préalables.

Vraiment moins d'accord sur la place du discours du soir visant à nous convaincre que tout cela est LA bonne méthode, en nous répétant un peu louchement que ce n'est pas sectaire mais qu'il est tout de même interdit de pointer ses pieds vers le stéréo d'où sortait la voix du traducteur du maitre Goenka.

J'avais l'impression d'être dans un curieux mélange de cellule carcérale, de cloitre médiéval et de hall de gare.
Long longtemps d'attendre un train qui ne vient pas.
Mon moment fort de la journée c'est quand je me passais la soie dentaire et quand j'apercevais la silhouette de mon chum derrière le rideau dans le réfectoire, c'est tout dire comment il n'y avait rien à faire. Nous n'avions naturellement pas le droit de lire ou d'écouter de la musique, ça aurait été trop facile.

Je comptais les heures en me disant que je boirais jusqu'à la lie le vin de cette expérience.
Je restais, soutenue par la pensée que mon chum était de l'autre bord du rideau et qu'il adorait peut-être ça, rassurée par la certitude de le revoir dès la fin des 10 jours.
Un peu inquiète aussi... et s'il trippait vraiment? Déjà que je trouvais que ce n'était pas tellement son genre comme truc, s'il fallait en prime que ça le fasse planer!

Bon, comme en prime ils nous disent que c'est les faibles qui partent (merci discours du premier soir).
Et que je n'aime pas avoir l'impression de décevoir... je serais sans doute restée.
De plus, comme je suis reconnue pour être la pipelette de la famille, tout le monde se serait bien bidonné en me disant incapable de me taire pendant 10 jours!

C'est mon chum qui suite à un discours sur l'aspect scientifique de la chose (!!), en a eu son casque le premier. Ahhhh! comme je le reconnaissais! Me semblait aussi que les récitations en parsi pour souhaiter la paix universelle à la fin des séances, ce n'était pas trop trop sa tasse de thé.
Il m'a donc fait transmettre, par les responsables, son envie de partir (il ne pouvait me parler directement sous peine de m'expulser automatiquement) en me disant que je pouvais rester si je le désirais.

Vous n'avez jamais vu une fille paqueter ses affaires aussi vite!

Si je le recommande?
Sans doute.
Pour des gens qui aiment le genre chemin lumineux vers la purification de ses impuretés (le mal de dos suite à 11 heures sur un petit coussin étant le signe du pus qui sort de notre corps) c'est vraiment parfait.
Faut aussi aimer se concentrer longtemps sur ses narines et sur son souffle.

Je garde cependant des outils dans ma boite à outils.
Dur d'être contre les bienfaits de la méditation.


jeudi 28 juillet 2011

De choses et d'autres

Nous avons trouvé des locataires pour notre maison.
C'est maintenant le temps du ménage de fond.
Je suis vaniteuse.
Ma maison sera impeccable.

Nous comptons maintenant en terme de jours.
Il en reste bien peu.
Surtout que nous partons 10 jours, du 3 au 14 aout, en retraite fermée.
10 jours de silence.
10 jours pour nous.
Sans l'autre et sans les enfants.

Ceux-ci iront chez des amis.
Un retrait préventif avant 10 mois en vase clos.

Mais avant, il y a la paperasse, les amis à voir, les derniers achats.
Les enfants font des travaux scolaires tous les matins.
Mon ainé fait ses sciences, mon moyen termine les mathématiques secondaire 2, les petits font de l'anglais.
Ils sont travaillants.
Ils m’impressionnent.

mercredi 27 juillet 2011

Écartelée

Les cours d'été sont terminés.

J'ai fini de faire les bulletins avec quelques cas de conscience qui m'ont empêché de dormir.
J'ai rêvé à Sandrine.
Cette jeune fille africaine qui pleurait, hier matin dans ma classe, en me disant qu'elle ne savait pas comment son père allait réagir si elle échouait.
Un père qu'elle ne pouvait regarder dans les yeux, qui la traitait de "pas intelligente", autoritaire et parfois violent.
Elle est punie pour son échec, pas d'amis, pas de télévision depuis la fin des classes.
Elle avait juste hâte de quitter la maison, à ses 18 ans.
Et de se réfugier chez sa soeur ainée.

Mais elle n'avait tellement pas ce qu'il fallait pour aller en secondaire 5.
Des résultats vraiment faibles, en lecture, en écriture.
J'ai tergiversé, cauchemardé, me suis posée bien des questions.
Et j'ai pensé aux problèmes de chacun de mes élèves.
Ceux que j'ignore.
Ceux qui se taisent sur leur réalité.

Et j'ai décidé que je ne pouvais pas faire passer tous les élèves qui vivaient des choses difficiles.
Sandrine devra composer avec son père.

Je suis en harmonie avec ma décision?
Pas vraiment.

Il n'y avait pas de bonne décision anyway.

jeudi 21 juillet 2011

Suivre l'étoile

http://lesyeuxdebrides.blogspot.com/

Voici le lien pour notre blogue de voyage.
Il est encore un peu chenu mais il engraissera bien vite....

mercredi 20 juillet 2011

Au creux de tes bras, je dors.

Souffle encore dans mon cou.
Des mots doux.
Comme avant.
Comme maintenant.

Chuchote-moi des morceaux de toi.

J'ai respiré très fort.
Pour m'imprégner de nous.
Et, lovée dans cette odeur.
Je m'y suis endormie.

vendredi 15 juillet 2011

La course

L'été passe tellement vite que si je ne partais pas 10 mois, je capoterais!
Mes journées sont pleines.
Je n'ai pas le temps de faire la moitié de la moitié des choses que je voudrais faire.

Je n'ai pas encore joué aux tennis.
Je n'ai pas passé un après-midi à prendre du soleil sur la bord de la piscine.
La fée des dents n'est toujours pas revenue de son chalet.
Je ne lis pas.
Je suis en retard dans l'écriture des livres de mes enfants.
J'ai des amis à voir que je ne sais pas trop si je vais pouvoir voir avant de partir.
Je n'ai pas le temps de cuisiner des trucs chouettes.
Je ne me suis pas promenée sur le Mont-Royal.

Je vais devoir sprinter.

mercredi 13 juillet 2011

Entracte

Nous venons de manger des calmars grillés sur le BBQ.
Le poissonnier est dans ma cour, en y allant, j'ai toujours un peu l'impression d'aller au quai chercher la pêche du jour.
Les calmars nous ont rappelés la Croatie et surtout ce restaurant du minuscule village où nous restions.
Soleil couchant sur un bord de mer.
Sel et galets.
Vin blanc avec des glaçons.
Fallait y être.

J'ai retrouvé une enveloppe que je cherchais depuis hier.
Soulagement de ne pas être si éparse que le veut ma réputation.
Faut maintenant mettre le tout à la poste.
Sur ma liste de choses à faire cette semaine.
C'était déjà sur ma liste pour la semaine dernière.

Mon ainé (14 ans) est parti, en vélo, voir une fille...30 kilomètres sous la pluie!
J'admire sa persévérance et la fougue amoureuse.
Pas simple les filles de 14 ans, j'espère qu'il ne rentrera pas déçu.

La famille qui est venue hier, pour la location de la maison, revient visiter pour la seconde fois.

Mon petit (10 ans) fait corriger son devoir d'anglais par son moyen frère (13 ans).
Celui-ci termine de lire la Métaphysique des tubes.
Si Amélie Nothomb était dans la section des romans jeunesse, les jeunes liraient sans doute plus.

Ma fille (11 ans) range sa chambre en sifflotant et en plaçant des playmobils pour la visite.

J'ai bien envie de rejoindre mon chum qui fait la sieste.

Retrouvailles

Mes deux petits sont rentrés tard, hier soir, d'un séjour d'une semaine à la plage.
Une semaine à se faire gâter par oncle-tante et grand-maman.
Ils sont revenus tout dorés avec une odeur de mer dans les cheveux.

Il fallait voir mon second fils, ce matin, tourner autour de la chambre des petits.
Impatient qu'ils se réveillent pour leur parler.
Tentant de faire du bruit, un peu, pour hâter le processus.
Déposant des offrandes sur la table de chevet, pour faire plaisir.

Il fallait voir ensuite les petits ouvrir leurs sacs de trésors rapportés de la plage.
Et raconter leur escapade aux grands.
Et les grands de raconter, à leur tour, les 7 jours de vie sans la présence des petits.

Je savoure ces moments d'harmonie.

mardi 12 juillet 2011

25/52

Le Horla, Maupassant.

Un classique que j'avais sûrement déjà lu.
Mais bon, après 25 ans, il y a prescription et nous pouvons relire sans vergogne.

Au fait, c'est un peu de la triche car je le fais lire à mes élèves de cours d'été.
Du coup, il fallait bien que je m'y mette aussi.

Ce qui est intéressant c'est de lire les trois versions et de les comparer.
Toute une richesse se dévoile alors dans les choix de narrations.
Intéressant aussi de constater les choix fait par l'auteur.
Je me demande bien laquelle de ses versions Maupassant préférait?

Prête?

Je ne sais pas quoi répondre quand on me demande si je suis prête pour notre voyage.
Dans un certain sens oui.
Les sacs, les visas, les billets d'avion, les vaccins, les premières nuits en Chine, la création du blogue, le choix de l'appareil photo, la scolarisation des enfants...c'est réglé.

Mais il reste encore tellement à faire!

Surtout la location de la maison.
Nous avons des locataires potentiels, mais c'est long et ce n'est pas encore conclu.
J'ai hâte que cela soit fait pour savoir où je m'en vais.
Savoir à quelle date nous libérons la maison, ce que nous devons ranger et mettre dans des boites, selon les besoins des locataires.
C'est encore un gros morceau de stress.

Pour le reste, ça va.
Je donne des cours d'été.
Mes enfants suivent aussi des cours à l'avance.
Je fais des longueurs de piscine et du vélo.
On voit des amis.
Je ne vais plus sur des sites médicaux.
Je tente de ne pas couper les cheveux en quatre.
Et surtout d'éviter les mille questions et remises en questions qui peuplent mon quotidien.
Je me sens mieux, dans ma tête et dans mon corps
J'ai l'impression de, tranquillement, retrouver un équilibre.

Une chose est certaine, prête pas prête, je vais finir par y aller.
Et j'ai drôlement hâte!

lundi 11 juillet 2011

24/52

Petite lecture rapide d'un roman de Benacquista que je ne connaissais pas.
Trois carrés rouges sur fond noir.
Un petit polar relativement humoristique sur fond d'art contemporain.
Un peu noir mais léger.
Ce n'est pas le meilleur de Benacquista mais c'est honnête.

Parfait pour un bel après-midi d'été.

dimanche 10 juillet 2011

Fleur de peau

J'ai l'impression étrange de taper sur les nerfs.
Intense et désagréable impression.

Du coup, je tente de me faire plus petite.
Je respire moins fort.
Je bouge moins brusquement.
Je parle moins.
Je tais des envies.

J'espère tellement ne pas déranger.

J'essaie d'être moins moi.
Ce qui est une mauvaise idée.
Naturellement.

samedi 9 juillet 2011

23/52

Les gouttes de Dieu de Tadashi Agi et Shu Okimoto

Un de mes copains, qui travaille à la SAQ m'a apporté les cinq premiers volumes de cette série de manga japonais portant sur le thème du vin.
Au fait, je crois qu'il l'avait apporté pour mon chum.
Mais devant l'engouement de mes ados, qui adorent les mangas et qui se sont précipités les premiers sur la série, j'ai lu moi aussi.

Je ne lis jamais de manga.
Il m'a donc fallu apprendre comment ça marche.
Et me faire à l'idée que les dessinateurs de mangas représentent les japonais sous les traits d'occidentaux...c'est un peu questionnant tout de même!

C'est une série conçue pour tenter de faire découvrir l'univers du vin à un public japonais encore peu friand de ce breuvage.
C'est donc un truc divertissant sous un fond didactique et pédagogique bien (trop?) présent.

Le tout est relativement bien fait mais je ne suis pas du tout certaine que je vais lire les 10 autres de la série.
On apprend toutefois des trucs sur le vin et on a bien envie d'en boire aussi (je ne sais pas trop si c'est une bonne chose!)

Même si l'idée de départ n'est pas mal (un jeune homme qui, au début de l'histoire, n'avait jamais bu de vin et qui doit deviner, dans une dégustation à l'aveugle, les 12 vins choisis par son père, un célèbre œnologue décédé) on fini par se lasser un peu de la quête du personnage principal.

Trop c'est comme pas assez et dans ce livre il y a trop de spécialistes incroyables des vins. Des gens qui arrivent à discerner avec précision des domaines, des grands crus, des villages, des cépages... Des gens dont les vies sont transformées par le vin, des souvenirs qui jaillissent à chaque gorgée, des tableaux peints d'après l'arôme d'un vin....je sais, je sais, c'est un manga...mais tout de même!

Bref, même si ce n'est pas désagréable comme lecture, je ne suis pas conquise.
Je reconnais tout de même l'intérêt et je crois que chez les amateurs de manga, ça doit être vraiment vraiment bon!

Ceci dit, depuis quelques jours, à la maison, mes grands parlent maintenant de technique de décantage, de Bordeaux, de Chablis et hument nos verres de vins après en avoir inspecté la robe....hum!

mardi 5 juillet 2011

Moi



Bon, la photo est un brin flou...mais je l'aime bien.
C'est moi, au naturel.

J'avais envie de me présenter.

lundi 4 juillet 2011

La gazelle dans ma tête

Hier j'ai fait du vélo, 35 kilomètres.
Avant hier, 30 longueurs de piscine.

Dans ma tête, je suis une gazelle.
Dans la vraie vie, je pèse 4 tonnes.

Dur d'être confronté aux limites de son corps.
J'ai encore l'impression de pouvoir me plier en deux, de toucher facilement mes pieds, d'être la championne de limbo de mon adolescence.

Je pense toujours être capable de tous les défis physiques.
En pédalant laborieusement sur la piste cyclable, je me trouvais bien naïve.

Je continue tout de même de rêver car c'est avec le rêve que vient le dépassement.

dimanche 3 juillet 2011

Respirer

J'ai l'impression de respirer à nouveau.
D'être plus légère.
Cette odeur enivrante des vacances, sans doute.

Nous passerons l'été chez nous.
Une première depuis 4 ans.
Et c'est drôlement chouette.

J'ai l'impression d'avoir du temps.
Depuis deux jours, ma vie coule.
Une sieste dans le hamac, des longueurs dans la piscine déserte de mon quartier, des apéros tranquille sur ma galerie, de la lecture peinarde, des amis qui viennent faire un petit tour, simplement...

Je me laisse bercer.
Heureuse de ce qui m'attend dans les prochains jours.
Une sieste dans le hamac, des longueurs dans la piscine déserte de mon quartier, des apéros tranquille sur ma galerie, de la lecture peinarde, des amis qui viennent faire un petit tour, simplement...
Comme un parfum de déjà vu.

samedi 2 juillet 2011

22/52

Je n'aime pas trop trop caractériser les romans mais là, vraiment, j'ai lu un vrai roman de filles. Je dirais même plus, et si j'osais, un roman de matante. Mais il faut enlever le côté péjoratif de la chose, ce n'est pas nécessairement mauvais.

Les yeux jaunes du crocodile, raconte une histoire impossible, et aux limites de la caricature, d'une femme qui s'épanouit lorsque son mari la quitte. Au fait, c'est l'histoire de femmes malheureuses qui doivent apprivoiser leur quarantaine. Ce ne serait pas si mal s'il n'y avait pas eu toutes ces histoires dignes de Paris Match...l'ex qui va élever des alligators en Afrique, la soeur, riche et d'une beauté incroyable, mais avec une vie vaine, le beau-père richissime, lui aussi, qui s'est fait tout seul et qui couche avec la secrétaire, la mère sèche et qui préfère l'autre soeur, l'adolescente en révolte contre sa mère qu'elle domine....trop c'est comme pas assez, dirait l'autre. Un peu plus et j'avais l'impression de lire Cendrillon ou Le vilain petit canard.

C'est peut-être moi, remarque. Je ne côtoie sans doute pas assez de gens avec des vies aussi romanesques. Ceci dit, c'est tout de même de la bonne science-fiction sous un couvert de drame de mœurs.
Rien pour révolutionner le genre mais tout pour passer une agréable soirée sans trop se casser la tête.

Cependant, si on aime le genre, il vaut mieux lire Ensemble, c'est tout, d'Anna Gavalda.
Mille fois plus de tout.

vendredi 1 juillet 2011

Mine de rien

Mine de rien, je suis là.
Comme les autres.
Le 1 juillet.

Mais où étais-je?

Quelque part dans le confort du silence.
Celui qui ne nous oblige à rien.
Et qui, pratique, ne demande aucun compte.

Quelque part, aussi, dans un tourbillon de fin d'année.
La mienne, celle de mon chum, celle des enfants.
Des petits deuils de fin d'étape teintés de promesses de renouveau.

Et pour rajouter au tourbillon.
Quelque part entre mes peurs, mes pleurs, mes doutes, mes espoirs.

Rien de bien important dans le fond.
L'important étant que j'y suis.
Mine de rien.

mercredi 15 juin 2011

Ce serait si simple?

Nous avons une visite, dimanche, pour la location de notre maison.
Ce serait chouette de régler ça maintenant.
Ça nous donnerait deux mois pour penser à autre chose et pour aménager la maison en fonction des locataires.
Je me croise les doigts.
C'est le dernier gros stress de notre projet.

Plus nous regardons nos sacs, plus on se demande comment on va faire.
Bah.
Va falloir penser autrement.

mardi 14 juin 2011

Maintenant, là.

Nous avons trouvé le nom de notre blogue.
J'ai toujours 10 livres de moins.
J'ai décidé d'arrêter de capoter.

vendredi 10 juin 2011

Les amoureuses

Elles étaient tellement belles, ces deux élèves sur le bord de l'eau.
Amoureuses qui se dévoraient des yeux en s'embrassant, librement.

Elles ne voulaient rien prouver, ne passaient pas un message, ne portaient pas leur amour en étendard.
Elles s'aimaient, point.
Et c'était beau.
Parce que c'était simple.
Parce que tous les autres élèves étaient là et s'en foutaient pas mal.
Et que la vie est, parfois, faite pour embrasser la personne que l'on aime sur le bord de l'eau.

J'avais envie d'aller les voir.
De leur dire qu'elles étaient splendides.
J'avais surtout envie de leur dire merci d'être là et d'être elles.

mercredi 8 juin 2011

21/52

Homo erectus, Tonino Benacquista

Je suis déçue, moi qui adore cet auteur.
C'est le premier truc moche de lui que je lis.
Bon, c'est pas SI moche mais relativement insignifiant.
Je ne sais pas trop où il voulait en venir.
Des hommes qui se rencontrent pour parler de leurs déboires amoureux, dans le genre société secrète.
On suit quelques personnages dans leurs tentatives de régler leur vie.
Et voilà.
Ce n'est ni drôle, ni songé et à peine divertissant.

jeudi 2 juin 2011

Accommodements raisonnables

Je vis au pays des mots alors que tu vis au pays des silences.
Quelques fois on se visite dans le pays de l'autre.
Lorsque je suis chez toi, je suis une étrangère.
Et malgré mes efforts d'adaptation, j'aurais toujours le mal de mon pays.

Tu viens chez moi quand ça te tente, au gré de ta fantaisie.
Je t'y invite pourtant souvent et je t'y espère toujours.
Tu es l'invité de marque, celui pour lequel on sort le tapis rouge.
Et je savoure chacune de tes incartades chez moi car c'est alors la fête au village.

Nous demeurons cependant et fondamentalement des habitants de pays lointains l'un de l'autre.
Les ponts sont fragiles et les relations diplomatiques sensibles.
Quand tu renvoies mon ambassadeur, les habitants de mon pays craignent le pire.
Ils ont déjà été éprouvés par d'obscures guerres territoriales et les vieilles se souviennent.

Mon pays est un pays de mots.
De mots tendres et des mots durs.
Des mots comme des ponts vers l'autre et vers nous-même.

Si tu m'invites dans ton pays, je viendrai.
Je n'ai pas encore renoncé à tenter d'y savourer ton silence.

Le roi Pataud

J'ai touché le fond.
Je refuse d'aller plus bas.
J'ai assez suppliée.

Lorsque l'on doit mendier pour un regard.

mercredi 1 juin 2011

Que peut bien dire le muet au sourd?

J'ai peur des fjords creusés par les larmes solitaires.
J'ai peur de cette envie de m'éloigner pour soigner, seule, mes plaies.
J'ai peur des murs qui se dressent en labyrinthe.

Les silences ne me parlent pas.
Je ne connais pas la langue des non-dits.
Je n'aime pas traduire ceux que je n'entends pas.

Je suis la sourde et la muette.
Celle qui erre, coupée de ses sens.

J'ai manqué un battement.

Je me replie en moi pour y retrouver ma voix.
Je me replie en toi pour réentendre mon cœur.

lundi 30 mai 2011

Lorsque j'étais immortelle

Lorsque j'étais immortelle,
des bulles de bonheur pétillaient dans mes yeux.
Elles éclataient, légères, me chatouillant le nez.

Et tu riais.
Et je riais de te voir rire.
Complices.

L'air était doux.
Ton regard en couverture me bordait.
Et je me lovais dans ton sourire.

J'ai oublié ces moments fous volés au temps.
Je n'arrive plus à retrouver la recette des bulles.
Je me suis perdue, quelque part à l'intérieur de moi.

J'ai besoin de toi.
Plus que jamais.

dimanche 29 mai 2011

Reprise

J'ai repris "l'entrainement" aujourd'hui. (30 minutes de tapis, alternance course et marche rapide en pente)
Il me reste 3 mois pour tenter de changer ma condition physique.
3 mois pour perdre 10 ans de sédentarité.
Je n'ai pas une minute à perdre!

C'est étrange, je ne m'imagine pas pouvoir être en forme.
Il me semble que je serais toujours celle qui souffle dans les côtes.
Peut-être parce que je ne vois pas concrètement d'amélioration?

J'ai peur.
Nous avons choisi de commencer par le plus dur physiquement.
J'ai peur de l'altitude, de mon anémie, de mes oreilles qui se bouchent, de mes mains qui gonflent quand j'ai trop chaud, de mon découragement.
Peur d'abandonner, de retarder les autres, de décevoir, de me décevoir.

Encore une fois je panique sur des éventualités.
Je tente de savoir à l'avance, de prévoir l'avenir.
Pas capable de ne penser qu'à l'instant présent.
D'être sereine.
D'attendre la rivière avant de penser la traverser.

Cré moi.

vendredi 27 mai 2011

Le cirage

Ils donnent du bon stock à l'hôpital!
J'ai eu une anesthésie rachidienne et des "calmants" en intraveineuse.
Je ne me souviens de rien.
Des flash.
Des sons.
Des impressions vagues.
Étrange.
Sérieusement, la prochaine fois (!) je refuse les calmants.
Ne pas me souvenir de ce que j'ai pu dire, pas certaine d'aimer ça.
J'aime avoir le contrôle.

Je suis au travail.
Mes élèves me trouvent un peu étrange.
Mais ils sont habitués.

Je suis étrange.

mercredi 25 mai 2011

Bis

Demain, une autre opération.
Je n'aime pas tellement que l'on joue dans mon corps.
J'ai l'impression d'y perdre mes repères.
Risquer de ne plus me reconnaitre, éventuellement.

J'aime mes habitudes, mes douleurs récurrentes rassurantes.
Elles m'accompagnent depuis longtemps.
Lorsqu'elles sont remplacées par d'autres.
Je panique.
Je suis une sentimentale dans le fond.

dimanche 22 mai 2011

Intensif

Un cours, un dernier.
En session intensive.
Ensuite, je fais une pause d'un an dans cette satanée maitrise.
Voilà qui me fera le plus grand bien.

Je me sens sous pression.
Je dois faire des lectures, un travail en équipe pour la semaine prochaine, participer à des forums, au quotidien.

Je suis fatiguée d'avoir des échéances.

Lorsque j'ai fait ma première maitrise c'est ce que je trouvais le plus éprouvant. Cette impression d'avoir tout le temps quelque chose à faire et que le temps libre l'était nécessairement aux dépens de la rédaction de mon mémoire.

Je ne suis cependant pas dupe, la pression est surtout dans ma tête et ce n'est pas juste la maitrise qui me draine. C'est aussi les livres d'enfance de mes enfants qui ont quelques mois de retard, mes corrections qui trainent, le ménage des armoires qui m'interpelle, les tomates à planter, les livres de bibliothèque à retourner, les rendez-vous à prendre, l'épicerie à faire...

Je me sens, de plus en plus, solidaire de toutes les femmes-mères-épouses et travailleuses du monde.
Peu importe où ces femmes se trouvent, je sais que nous portons toutes la même pierre.





jeudi 19 mai 2011

20/52

L'homme inquiet, Henning Mankell

Bon.
J'aime beaucoup Mankell mais là, franchement, j'avais hâte de finir de lire cette dernière aventure, annoncée, de l'inspecteur Wallander.
Une aventure lourde dans laquelle on se dépatouille entre des vieux secrets militaires suédois, un Wallander aux prises avec des problèmes de santé, une Suéde fade et grise.
Je ne sais pas trop, c'était lassant et ennuyant.
Dommage, je trouve, de quitter Wallander de cette manière.
Il méritait une plus belle fin, je crois.

Ceci dit, je recommande chaudement de lire Les chaussures italiennes de Mankell. Un excellent roman, sans Wallander. De quoi nous réconcilier avec l'auteur.

lundi 16 mai 2011

S'immuniser?

On se fait vacciner vendredi.
Je vais peut-être commencer à y croire un peu plus?

Il reste aussi la location de la maison.
C'est le dernier gros morceau stressant.
Mais j'ai un truc pour ne pas m'en faire pour ça.
Je transfère mon inquiétude sur ma santé.
Du coup le reste, c'est rien.
Hé hé, pas si folle la fille.

Bon, il y a toujours ma mère qui me pose des questions intéressantes du genre: qu'allez-vous faire si quelqu'un meurt durant votre voyage?

J'espère bien que personne n'aura l'odieux de mourir durant mon absence.

dimanche 15 mai 2011

Au fer rouge

J'ai été marquée au fer rouge il y a 7 ans.
Quand notre meilleur ami a eu un diagnostic de cancer de l'estomac.
Comme ça, un jour, à 38 ans.
Ce n'était pourtant pas un gros, pas un fumeur, pas un drogué, pas un buveur, pas un adepte de fast-food.
C'était un gars comme mon chum.

J'ai toujours été un peu anxieuse, mais il y a 7 ans, j'ai vraiment sombré dans une paranoïa cancérophobe solide.
J'ai perdu confiance dans la capacité de mon corps.
J'ai perdu l'idée que nous puissions être à l'abri en suivant des principes simples de vie saine.
L'idée que nous avions tous un cancer latent s'est installée profondément dans mon cerveau. Et avec elle, ce besoin pressant d'être hyper vigilante pour détecter rapidement les signes que cette maladie m'enverrait.
Mais, les signes... il n'y en a pas ou si peu ou si semblable à d'autres.
Du coup je suis perpétuellement en état d'alerte, perpétuellement en train de faire le guet. Je suis sous tension quotidienne.
Très très exigeant.

Je suis fatiguée.

Je parlerais à quelqu'un comme moi et elle me taperait tellement sur les nerfs.
Je trouverais cette personne vraiment puérile.
Une méga nouille de ne pas être capable de profiter de la vie maintenant, à toujours se faire hypothétiquement du mauvais sang pour des maladies imaginaires.
Franchement!

Je sais tellement ce que je lui dirais.
Je lui dis d'ailleurs.

Faudrait bien que je m'écoute un peu.




lundi 9 mai 2011

L'illusion

Je n'arrive toujours pas à croire que nous allons être en Asie dans trois mois.
C'est comme une idée totalement virtuelle.
On en parle, on prépare nos affaires mais franchement, c'est flou.
Je parle de tout ça comme si ce n'était pas moi qui allait partir.
Je n'arrive même pas à me visualiser dans un environnement asiatique.
Tellement aucune idée.

Et.
Avec mon optimisme légendaire.
J'attends encore.
La brique.
Je pense que je me protège dans le fond.
J'ai tellement peur d'être déçue, que j'anticipe, au cas.
Je suis forte pour me protéger.
Je crois.

dimanche 8 mai 2011

Nuit blanche

Écrire.
Toute une nuit.
Avec près de trente élèves de 15 à 17 ans.

C'est ce que nous avons fait, mon chum et moi, vendredi.
Lors de notre deuxième édition de la Nuit d'écriture que nous organisons à notre école.
Dès 17 heures, dans le café étudiant spécialement aménagé pour l'occasion.

Il y a deux ans, lors de la première édition, ce fut génial.
Une expérience unique que l'on pensait difficile à reproduire.
Nous avions donc des attentes pour cette fois-ci, mais surtout des appréhensions car le groupe était beaucoup plus nombreux.
Et, on ne peut jamais prévoir une ambiance.

Ce fut... incroyablement magnifique.
Tellement magnifique que je n'ai pas de mots pour le décrire.
Le genre de nuit où il faut y être pour vraiment comprendre ce qui s'y dégage.

Encore une fois nous avons pu constater que les jeunes aiment écrire.
Qu'ils ont envie de partager ce qu'ils écrivent mais aussi d'écouter ce qu'il y a dans la tête des autres.
Qu'ils ont énormément de talents, pour peu que nous leur donnons la chance de l'exprimer.
Et qu'ils sont créatifs, respectueux, drôles et sensibles.

C'était tellement beau à voir.
Nous avons pleuré et ri.
Nous avons découvert des élèves, approfondi notre connaissances de certains, partagé des textes, applaudi des prestations.

Nous sommes tellement fiers d'eux.
Nous savons que nous avons semé des graines.
Et qu'ils se souviendront toujours de cette nuit comme on se souvient des nuits uniques.

Voilà qui vaut bien toute la fatigue du monde.

mardi 3 mai 2011

19/52

J'aime vraiment beaucoup les romans de cette suédoise, Camilla Lackberg. Des excellents policiers originaux et rarement décevants. Cette dernière lecture fut au-delà de mes espérances! Tellement bien que j'ai dévoré cette moyenne brique en moins de 24 heures.

L'enfant allemand nous fait renouer avec les personnages, vus dans les romans précédents, avec grand plaisir dans une intrigue policière complexe et intelligente.
Tout se passe dans la petite ville de Fjällbacka où des vieux secrets de famille refont surface. L'intrigue mélange savamment des éléments de la deuxième guerre mondiale et la quête d'une écrivaine qui cherche à découvrir ce qu'aurait vécu sa mère à la même époque.
Cette écrivaine est d'ailleurs en couple avec un policier ultra sympathique et nous suivons les hauts et les bas de leur relation depuis le premier roman de Lackberg.

C'est excellent!

Au fait, le seul hic réside dans la difficulté relative de démêler qui est qui dans tous ces noms suédois que nous ne sommes pas vraiment habitués de lire, sauf si nous travaillons chez Ikea.
Mais bon, je ne peux tout de même pas me plaindre, moi qui lis surtout des policiers étrangers pour le dépaysement que cela me procure!

Pour les néophyte de Camilla Lackberg, je recommande de débuter avec La princesse des glaces, son premier roman.

dimanche 1 mai 2011

Décompte

Je n'aime pas avoir presque 40 ans.
Vraiment pas.
Je trouve que c'est vieux. J'ai l'impression d'être du mauvais côté de la pente. Celle qui descend trop vite, celle que j'ai si peur de débouler.

Je suis déjà allée voir un psychologue, un jour. J'avais 21 ans et je pleurais tout le temps en calculant le temps qu'il pouvait bien me rester, dans le meilleur des cas. En tenant compte, généreusement, de ma génétique qui font vivre les femmes de ma famille jusqu'à cent ans, je me donnais un pitoyable 80 ans de sursis.

J'ai beaucoup pleuré et j'ai arrêté parce que ça ne donnait vraiment rien.
Et je me suis mariée, heureuse et amoureuse.
Et j'ai donné naissance, à des mortels, eux aussi.

Je ne comprends pas vraiment encore le concept de la vie. Ce non sens fondamental qui nous fait vivre pour mourir. J'ai pris des cours de théologie, j'ai fait une maitrise sur les guerres de religion, j'ai plongé dans la lecture poétique, j'ai veillé un ami mourant, j'ai cherché mon sens dans les sens des autres.

Je ne désespère pas de trouver.

Il me reste encore 60 ans.





18/52

Le cantique des innocents, Donna Léon

J'ai pleuré lors de ma première visite à Venise. De rage de ne pas être vénitienne.
J'aime cette ville et j'aurais tellement voulu lui appartenir, corps et âme. Pouvoir m'y promener en m'y sentant chez moi et la connaitre dans tous ses bas-fonds. C'est une ville fantastique et unique.
C'est sans doute ce qui explique, en partie, mon attachement pour presque tous les romans de cette américaine qui vit depuis 20 ans dans la Sérénissime et qui se sert de cette ville comme toile de fond à des polars bien ficelés.

Donna Léon met en scène l'inspecteur Brunetti que j'aime presque d'amour.
Toutes les intrigues se déroulent à Venise avec les particularités que cela représente (pas de voitures, des histoires de vieilles familles, la corruption omniprésente, les masses de touristes, qui envahissent la ville, la pollution de la lagune, les inondations, la lenteur des procédures italiennes...)
Les personnages y sont savoureux, la ville vivante. Au fait, la ville est le personnage principal.
On termine tous les romans de Donna Léon avec cette envie d'huile d'olive, de poissons grillés, d'expresso et de grappa. Et celle, encore plus forte, de retourner à Venise pour tenter de s'y fondre.

Le cantique des innocents ne m'a pas déçu et j'ai renoué avec Brunetti comme avec un vieil ami. Une bonne intrigue qui se mélange habilement à d'autres enquêtes pour former un tout cohérent. Une histoire de vente d'enfants à des couples infertiles avec tout ce que cela implique d'exploration des travers humains.

Je recommande tout de même, pour ceux qui ne connaissent pas encore Donna Léon, de commencer par le roman Mort à la Fenice, la première aventure de Brunetti.

vendredi 29 avril 2011

17/52

Le rouge idéal, Jacques Côté

Je passe rapidement pour commenter ma dernière lecture.
C'est au fait la deuxième fois que je dois subir ce roman car c'est une des œuvres que mes collègues ont choisi de faire lire aux élèves. J'aurais pu ne pas suivre l'équipe mais durant mon absence, c'était plus simple de faire comme les autres (surtout que ce sont ces mêmes collègues qui me remplaçaient!).

Moi qui adore les bons romans policiers, j'ai du me farcir, deux fois plutôt qu'une, ce très moyen polar. Inspecteur sans substance, scènes inutiles, tentative d'humour qui tombe à plat, structure hyper codifiée du genre policier. Un inspecteur, un acolyte, un meurtre, une enquête...
Rien pour révolutionner le genre.

Au fait, c'est surtout au niveau du personnage de l'inspecteur que ça cloche. Moi qui ne lis Donna Léon que pour le plaisir de suivre Brunetti, Mankell pour Wallender et Camilleri pour savourer les repas du Dottori Montalbano, j'ai détesté le personnage de Duval, l'inspecteur imaginé par Jacques Côté. Et comme l'intérêt des polars réside bien souvent dans la personnalité du héros, disons que sur ce plan, c'est raté.

Ceci dit, l'intrigue est correcte avec quelques rebondissements intéressants. On y présente Baudelaire mais comme un être totalement dégénéré ayant écrit des poèmes morbides, misogynes et incitant les jeunes à perpétuer des actes de violences. Je doute que cela donne le goût à mes élèves de se ruer sur Les fleurs du mal, quoi que...

Les élèves devaient le lire en classe (merci système d'éducation qui nous interdit de faire acheter des livres par les parents), et cela leur a pris au moins une éternité et demi pour le faire!

La semaine prochaine nous ferons des débats sur certains thèmes que l'on retrouve dans ce roman. J'ai bien hâte de voir ce que cela va donner!

jeudi 28 avril 2011

Na Kirinla gaguidou

Renaitre dans la senteur d'une école.
Humer ces odeurs de jeunesse et de rêves possibles.

Je ne le dis pas assez, j'aime mon travail.
Oh, il me fait souvent suer aussi.
Je m'y sens souvent incompétente, dépassée, en surcharge cognitive.
Mais, les élèves!
Je ne pourrais m'en passer.
Je me sens comme un acteur qui retrouve la scène.
Et qui a besoin des vivas du public pour respirer.

J'aime mes collègues aussi.
Oh, ils me font souvent suer eux-aussi.
Mais à galérer ensemble, ça crée des liens.
Je les aime car ils ont décidé de faire la même chose que moi.
Et d'être des survivants d'un système.
Malgré tout.

J'ai décidé d'aller mieux.
De reprendre ma tête en main.
D'accepter de ne pas tout contrôler parce que la vie est imprévisible.
De reléguer des choses, d'en oublier aussi.
Et de faire avec.

Aujourd'hui j'ai décidé d'aimer tout le monde.
Même moi.

dimanche 24 avril 2011

Autodiagnostic

Je pense avoir mis le doigt sur ce qui ne va pas.
Je gère mal l'incertitude.
Bon, ce n'est pas vraiment la surprise du siècle, mais c'est dit!

En situation de crise, je suis parfaite.
Je suis forte, efficace.
Je remonte le moral, je sais quoi faire, je pense clair, je vois clair.
En face de l'ennemi, je n'ai pas peur.
Au contraire.

J'aurais un cancer, un vrai, je serais écœurante.
C'est dans le doute d'en avoir un que je suis poche.

C'est parce que j'ai beaucoup trop d'imagination.
Je vois la montagne plus grosse.
J'imagine le pire et plus encore.
Je suis la reine des scénarios catastrophes.

Devant l'étendu de mes cauchemars, mon cœur ne peut que s'emballer.
Mon ventre ne peut que se distendre.
Ma tête ne peut qu'éclater.

Et si, et si, et si...

vendredi 22 avril 2011

Moins fou comme ça!

Notre employeur a accepté notre demande de double congé sans solde pour l'an prochain. C'est quand même rassurant de savoir que nous ne sommes pas obligés de démissionner et qu'un emploi nous attendra à notre retour.
Merci patron!

Ceci dit nous avons marché un petit 10 kilomètres aujourd'hui. Force nous est de constater que nous avons bien du pain sur la planche avant d'être prêts à affronter les Gorges du saut du Tigre!

16/52

Quel excellent livre que le classique La ferme des animaux de Georges Orwell. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà lu alors ce fut ma première lecture via un iPad, dans la voiture en attendant que mes grands terminent une activité à l'école.
C'est aussi ce que mon ainé est en train de lire. Un incitatif de plus pour moi qui aime bien lire ce que mes enfants lisent.

Vraiment le genre de truc que j'aurais aimé écrire si j'avais eu du talent.
Des animaux qui décident de prendre le pouvoir et de gérer leur ferme et qui finissent par ressembler aux humains....ou c'est peut-être les humains qui finissent par ressembler à des animaux.
Il y a tout dans ce roman pour comprendre l'art pas si délicat que ça de la manipulation des masses, la servilité d'une population sans instruction, l'importance de maitriser les forces militaires pour accaparer le pouvoir et le rôle clef des divers instruments de propagande dans l'endoctrinement d'un peuple.
Impossible de ne pas faire le lien avec le stalinisme, le nazisme et autres régimes totalitaires.
Orwell était définitivement un visionnaire et un bon observateur des pulsions humaines.

C'est définitivement à lire une ou plusieurs fois dans une vie. Comme c'est en prime un petit livre, il n'y a aucune excuse.

De l'autre côté du miroir.

Je me souviens de lui.
Au Cegep dans mon groupe de français-théatre.
Plus vieux, il faisait un retour aux études en informatique.
Marié, 2 jeunes enfants.
Menuisier de formation, il s'occupait de construire les décors.
Beau? sans doute.
Surtout très viril par rapport aux autres garçons du groupe.
Nous en étions folles.
Des vraies papillons autour de lui.
Séductrices.
Nous déployions nos charmes sans vergogne.
Sans se poser de questions non plus.

Je me souviens d'une conversation.
Ça tournait autour des dessous féminins.
On se vantait de porter des trucs en dentelle affriolants.
Il nous avait avoué que sa femme n'en portait pas vraiment.
Et que ses dessous se limitaient à des trucs vraiment ordinaires.
Quelle horreur!
On avait presque eu de la peine pour lui.

Pendant mes années de maman à la maison à m'occuper de 4 enfants en bas de 5 ans.
J'ai souvent pensé à lui.
En mettant n'importe quoi d'insignifiants sous mes vêtements.
J'ai souvent pensé à sa femme.

Nous étions bien innocentes.

Maintenant, en voyant les jeunes filles qui tourbillonnent autour de mon mari.
Avec leurs charmes déployés en étendard.
J'esquisse un sourire indulgent.
Je sais, qu'un jour, elles aussi.

jeudi 21 avril 2011

I'll be back

Petite visite à l'école ce matin. Je recommence mardi.
Après 5 semaines d'absence c'est presque comme une petite rentrée scolaire.
Un peu de stress.
On se demande bien (lire moi et mon doute éternel) si les élèves seront contents de nous revoir, si le collègue n'a pas été trop chouette, si la chimie sera encore au rendez-vous.
Je m'inquiète pour rien naturellement.
J'adore mes élèves.

Je suis contente de retourner. Mon école est une super école, mes collègues sont gentils.
Et, trop de temps pour me pencher sur soi, ce n'est pas toujours bon. Surtout pour moi.

Cependant, je ne suis pas aussi en forme que je le voudrais.
Je déteste faire du reflux (quelqu'un aime ça?) et ça fait trois semaines que ça dure. J'ai l'impression d'avoir ingurgité de l'eau de javel. Joie!

Mon médecin m'envoie passer des prises de sang et un autre repas baryté. Très mauvais pour une hypocondriaque de passer des tests. Je suis en phase terminale mentale et je me tape royalement sur les nerfs!
Le seul avantage de tout ça? 12 livres de moins.
Il faut bien trouver du positif dans le fait de ne rien manger et de ne pas boire une seule goutte de vin depuis 5 semaines!

mardi 19 avril 2011

Je compte sur moi

Ce soir.
Je vais me prendre longtemps dans mes bras.
Pour me dire des mots tendres.

Je m'écouterai me conter mes peurs et mes angoisses, mes doutes et mes espoirs.
Je me bercerai au son de ma voix, en me riant des monstres dans ma tête.

Mes larmes sécheront sous mes baisers.
Et je me caresserai longtemps, avant de m'endormir en écoutant battre mon cœur.
Ce soir.

lundi 18 avril 2011

15/52

Des gens très bien, Alexandre Jardin

J'ai lu ce livre parce que je suis une voyeuse et que j'aime bien Alexandre Jardin.
Pas tout Alexandre Jardin mais Le petit sauvage reste tout de même un bon souvenir de lecture.

Je me demandais bien ce qu'il avait à raconter, dans ce dernier livre, de si honteux et de si sale pour mettre en émoi une bonne partie de l'intelligentsia française. Tout un scandale que la parution de ce roman.

Hum.
J'ai eu l'impression de lire un long monologue thérapeutique. Un exorcisme nécessaire pour se libérer de ses démons. Une catharsis.
Pas de quoi en faire un livre, selon moi, mais bon, c'est de toute évidence un livre pour lui et pas pour ses lecteurs. Il en a bien le droit!
Je crois que c'est sans doute plus intéressant pour les français qui retrouvent dans ce roman les gens qui ont fait leur histoire et les couvertures du Paris Match. J'imagine que c'est aussi une bonne thérapie pour certains lecteurs ayant, eux aussi, un grand-père collabo dans leur placard. Ce livre est alors sans doute pour eux aussi.

En écrivant contre sa célèbre famille, Alexandre Jardin renie, surtout, tout ce qu'il a fait avant. Des livres qu'il avoue avoir écrit pour cacher, dans une fausse joie, des trucs bien laids.

Je me demande bien ce qu'il pourra maintenant écrire.

dimanche 17 avril 2011

14/52

Le rapport de Brodeck, Philippe Claudel

Un livre que je devais lire depuis des années. Une suggestion de bien des gens qui me l'avait chaudement conseillé.
C'est en effet excellent.
Différent surtout.

La guerre. La deuxième mais ce n'est pas dit.
Des lieux. Sans doute quelque par à l'est, mais ce n'est pas dit non plus.
Un village.
Des secrets, des remords, des trucs laids.
Des humains et ce que la guerre en a fait.

Au début, tout semble presque irréel. On se demande où on est et de quoi il est vraiment question.
Petit à petit tout se précise et prend forme, autour d'un fil conducteur.
Brodeck.
L'étranger du village, celui qui partira pour les camps et qui aura le malheur d'en revenir.

Je n'en dévoile pas plus.

C'est à lire.

jeudi 14 avril 2011

Dodu

Mon petit Dodu (10 ans, 65 livres mouillées... toute une histoire derrière ce surnom) vient de partir pour 2 semaines.
Voir sa marraine qui travaille pour le gouvernement, en Jamaïque.

J'aime tellement voir mes enfants partir.
Sans pleurs, le sourire aux lèvres, en oubliant presque de nous saluer avant de franchir la sécurité.
Confiants.

Ma mère pleurait quand nous partions et cachait (!!) ses larmes derrière des lunettes de soleil.
Moi c'est au retour que je pleure, de joie.
Au départ, je suis bien trop contente pour être triste.
Contente de les voir rajouter une autre expérience dans leur bagage.
Contente de ce qu'ils vont découvrir, sans nous.
Contente pour eux.

Il était frétillant le Dodu ce matin.
Fier comme Artaban.
D'être celui qui part et qui aura des choses à raconter.

Le mot d'ordre: défense de s'ennuyer de nous...ou peut-être juste un tout petit peu.
Pas plus.

Allez Dodu, va l'explorer le monde.

mardi 12 avril 2011

Une petite mort

Quand j'étais petite, j'avais un vieux pommier dans ma cour.
Un arbre unique, fait pour grimper.
Il y avait 2 chambres, un salon, un escalier et une tour d'observation.
Et en prime, des vraies de vraies grosses pommes pas piquées des vers.
J'y ai passé des heures, et encore des heures.

C'est la première chose que j'ai vu quand nous avons visité notre maison pour la première fois.
Entre les deux pins jumeaux, ce plancher de cabane dans les arbres.
C'était un signe, naturellement.

Au plancher de cabane, nous avons rajouté des côtés et une énorme glissade pour descendre.
Nous l'avons peinte en vert et patenté des marches pour y monter.
Mes enfants, les enfants des autres, s'y sont amusés.
J'étais un peu jalouse de les voir, contente aussi.
Mélancolique surtout.

Et est venu le temps où cette cabane a fait son temps, justement.
J'ai pleuré quand on a décroché la glissade.
Bien plus que mes enfants qui me consolaient en me disant: maman, c'est correct, on ne joue plus dedans, on est grand maintenant.

Je sais qu'un jour ils tomberont en amour, eux-aussi, avec une maison qui a une cabane dans les arbres.

Car il y a de ces souvenirs qui durent une vie.

dimanche 10 avril 2011

L'art des statuts

J'aime le printemps.
Il me reste un travail d'université à rendre ce soir, avant minuit.
Je suis à la dernière minute comme toujours.
Mes petits sont chez ma sœur.
J'ai vu ma fille porter un bikini pour la première fois
Encore sous le choc de constater que cela lui allait bien.
J'oblige mes ados à jouer dehors.
Ils vont aller espionner du monde en vélo (!!).
Demain, j'installe mon hamac.
J'aimerais faire une sieste.
Mon petit part voir sa marraine dans 5 jours.
Chouette pour lui, elle habite en Jamaïque.
J'ai mal à la tête.
Ce sera le pire travail que j'ai jamais rendu de toute ma vie (je dis ça à chaque fois).
Je ne veux pas mourir tout de suite.
C'est pas vrai, je ne veux pas mourir jamais.
C'est poche la mort, ça nous empêche de vivre.
Hier, nous avons fait des biscuits avec ma belle-mère.
Des biscuits grecs, pour Pâques.
Mon chum corrige au soleil.
Il est beau.
J'aimerais que des gens louent ma maison pour 10 mois.
Je me fais enlever des dents de sagesse vendredi.
Mais j'ai un souper chez des amis samedi, c'est con.
Je vais aller acheter du saumon pour ce soir.
Cru, c'est tellement bon.
Mon basilic est mort.
J'aurais dû l'arroser.
Casque ou pas de casque? telle est la question.
J'ai le goût de regarder un vrai de vrai bon film.
Ou de lire un vrai de vrai bon livre.
Je me demande comment je pourrais encore plus perdre mon temps?

vendredi 8 avril 2011

L'affaire est dans le sac

On vient d'acheter nos sacs de voyage.
3 heures à la Cordée.
Avec un super gentil vendeur qui semblait avoir du temps.
Nous avons hésité, changé d'idées plusieurs fois et finalement, on s'est décidé.

On est vraiment content.
Nous pensons avons trouvé exactement ce que nous voulions, l'usage nous le dira!
Nous avons fait exprès de les prendre plus petits.
On voulait voyager léger, nous n'aurons pas le choix

Acheter des billets d'avion c'est un peu virtuel pareil.
Mais, acheter des sacs!
Wow.

13/52

Quel auteur étrange et fascinant que ce David Foenkinos.
Il parait qu'il est considéré comme un des meilleurs écrivains de la nouvelle génération.
Je n'irais pas jusqu'à dire ça, mais chose certaine, il ne laisse pas indifférent.

Je viens de terminer Nos séparations.
L'histoire d'un couple qui se sépare plusieurs fois.
C'est à la fois absurde, loufoque, drôle et un peu insignifiant.
Je ne sais pas, j'aime beaucoup son style mais j'ai souvent l'impression que l'histoire, c'est un peu n'importe quoi.
Il parle d'amour mais à travers des personnages et des situations tellement étranges que ça vire rapidement au burlesque.
Il m'a fait rire mais sans vraiment me toucher.
Un livre qui se lit rapidement, juste avant de se coucher et seulement si La délicatesse, du même auteur, n'est pas disponible à la bibliothèque.

jeudi 7 avril 2011

Me retrouver dans chacun de tes gestes

J'adore voir ma fille grandir.
Je trouve qu'elle est tellement belle.
Tellement saine.

Elle est un printemps.
Lumineuse.

Je pourrais l'observer des heures.
Quand elle joue du piano.
Les cheveux dans le visage.
Quand elle fait la cuisine.
Attentive, concentrée.
Quand elle se fout de ce qu'elle porte.
Maman, c'est tellement pas important.

Je la trouve équilibrée et ça me fascine.
Je ne pensais pas avoir une fille comme ça.
Solide, simple, capable d'être à l'envers du courant.
Déjà.

C'est elle que j'ai le plus hâte de voir en voyage.
Je sais que les enfants du monde entier vont lui coller après.
Qu'elle va faire parler ses yeux et que les yeux des autres lui parleront.
Parce que ce qui la rend vraiment belle, c'est ce germe d'humanité qui pousse en elle.

J'ai hâte de voir la fleur qu'elle deviendra.

12/52

J'avais vraiment beaucoup aimé La délicatesse, petit roman tout simple et léger d'un auteur que je ne connaissais pas du tout, David Foenkinos.

J'ai eu envie de lire autre chose de lui et j'ai choisi Le potentiel érotique de ma femme pour l'originalité du titre.

Dur de qualifier ce roman. Une drôle d'impression de commencer à lire alors que l'histoire est déjà en marche. Une écriture agréable, beaucoup d'humour mais franchement, un peu vide de sens.

C'est l'histoire d'un type raté, obsédé par les collections de toutes sortes. Il fini par se sevrer de cette pulsion et découvre que sa femme a un pouvoir érotique incroyable lorsqu'elle lave les vitres de l'appartement. Voilà...c'est à peu près tout. Le personnage n'est ni attachant, ni touchant, ni vraiment intéressant. Une chance que l'écriture est originale car sinon, il n'y aurait pas eu grand chose à publier!

Mais bon, comme j'avais vraiment aimé La délicatesse et que je trouve le style très rafraichissant, je vais me risquer à lire un troisième roman du même auteur. Je vous en donnerais des nouvelles.




mercredi 6 avril 2011

Le nombril

Je ne suis pas très patiente.
Avec mon corps.
Je ne comprends pas trop pourquoi je ne vais pas bien, tout de suite.
Quand je me sens mal, j'ai l'impression que ça va être ma condition pour le reste de mes jours.

C'est pareil quand je me chicane avec mon chum.
C'est toujours la fin de mon couple.
Pareil quand je donne un cours que je trouve mauvais.
Je suis nécessairement une enseignante ratée pour le reste de ma carrière.

Là j'ai du reflux gastrique, un mal de gorge, un bourdonnement dans mon oreille et des nausées.
Je trouve ça dur d'imaginer que ce ne sera que transitoire.
Je me vois avec cette incapacité de manger éternelle.
Cette brûlure dans ma gorge.
Ces hauts le cœur constants.
Je serais nécessairement un poids.
Un frein.

Je me projette un futur sombre.
Dans lequel je voguerais de médecin en médecine, de médicaments en traitements.
Sans jamais trouver, naturellement.
Et sans jamais aller mieux, naturellement encore.
Je serais le mystère de la médecine.
Et la fille chiante qui se plaint tout le temps.

Du coup, ça me déprime.

mardi 5 avril 2011

Électroménager

Ma tête est une laveuse à spin.
Mon cœur est dans le broyeur.

J'ai envie de m'étioler.
Muettement.
Sur la pointe des pieds.

Je me transforme en cire.
Elle englue ma bouche.
Ne rien dire.
...

lundi 4 avril 2011

Un peu de retenue

Je me retiens d'écrire ici un texte totalement hypocondriaque.
De peur de paraitre totalement névrosée.
Mon corps me fait suer.
Ma tête encore plus.
J'ai l'impression d'avoir cent ans.

Je suis fatiguée de mes questions et encore plus de mes réponses.
J'aimerais en parler pendant des heures pour en faire le tour, une fois pour toute.
Curieuse impression qu'il n'y aura jamais de fin.
J'ai juste le goût de me rouler en boule et d'attendre que la vie passe.

Pas une bonne journée.

samedi 2 avril 2011

Moi mes souliers

J'aime marcher.
Je me sens tellement libre quand je marche.
Mon rêve, un jour, serait de voyager à pieds.
Prendre le temps de me rendre d'un endroit à l'autre, juste par la force de mes jambes.

Depuis que notre voiture est en mode repos, toute la famille n'a plus le choix de marcher.
Et c'est vraiment chouette.

On se dirige tranquillement vers l'idée, un jour, de ne plus avoir de voiture du tout.
Je demeure près de tous les services.
Je reviens justement de la bibliothèque, à pieds avec mes deux ados.
J'ai croisé des collègues en bicyclette, la mère d'une amie de mon fils, des anciens élèves.
3 kilomètre pour me rendre, un petit 30 minutes.
Le temps de jaser avec mes grands.
Ils sont drôles, ils me prennent encore la main.

Je suis à distance de marche de mon travail.
L'hiver, ou quand je suis pressée, j'embarque dans l'autobus scolaire.
Je m'assois avec les élèves.
Le soir, je rentre avec des collègues.
Et là, on vient de sortir nos vélos!

vendredi 1 avril 2011

11/52

Chroniques birmanes, de Guy Delisle.

J'adore la bande-dessinée.
J'avais déjà lu les Chroniques birmanes mais ça faisait déjà un bout de temps. Je n'avais pas tellement aimé mais là, comme nous y allons, j'ai eu envie de les relire.

C'est une bd autobiographique sur l'année que Guy Delisle a passé en Birmanie alors qu'il accompagnait sa femme, employée par Médecin sans frontières-France.

J'aime les bd autobiographiques.
C'est en noir et blanc et j'aime les bd en noir et blanc.
J'aime la façon qu'il a de dessiner.
J'avais adoré sa bd, Pyong Yang, sur son année en Corée du nord.
Comment se fait-il que je n'ai toujours pas aimé les Chroniques Birmanes?

Sans doute parce que Guy Delisle semble vraiment détester son aventure. Il a l'air totalement déprimé par ce qu'il voit, ce qu'il fait. Du coup, ça déprime le lecteur. Il ne rigole jamais, ne semble trouver rien d'intéressant. Il a l'air un peu colon, un peu déphasé. Il râle continuellement quand la climatisation tombe en panne, trouve la nourriture moche, les édifices laids...Le seul moment où il semble trouver un certain bonheur c'est quand il se baigne dans la piscine du club sélect de l'ambassade australienne. Bon, j'exagère un peu mais à peine. Quand sa copine lui propose de rester un autre 6 mois, il refuse. Il a fait le tour.

Il a le droit, mais ce n'est pas très captivant et à la limite on se demande bien ce qu'il voulait nous raconter. J'ai eu l'impression qu'il a dessiné pour passer le temps mais que le cœur n'y était pas vraiment. Il y a d'ailleurs très peu d'émotions dans toute cette histoire.

Bref, j'aurais dû relire, pour la sixième fois, Paul à Québec (de Michel Rabagliati) à la place.

10/52

La frousse autour du monde Tome 3, Bruno Blanchet.

J'avais lu les deux premiers sans savoir qu'il y en avait un troisième qui m'attendait, bien caché entre les guides de voyages de ma bibliothèque.

C'est le meilleur des trois, je trouve. Une plus belle facture, des photos et des textes mieux ficelés. Ça se passe principalement en Afrique et toujours avec cette même façon incroyable de voyager. J'ai encore plus le goût de réduire la grosseur de mon sac à dos!

Les textes sur sa rencontre avec son fils et les impressions de ce dernier sont particulièrement savoureux.

Vraiment, à lire pour se donner du courage et pour croire que tout est possible...encore une fois.

jeudi 31 mars 2011

Une araignée dans la tête

Ben oui je suis un peu hypocondriaque.
Sûrement que c'est chiant pour les autres.
Certainement que la nuit c'est pire.
La nuit, il fait noir.
J'ai peur dans le noir.

Je me soigne.
Aussi étrange que cela puisse paraitre.
J'avance.
J'essaie de ne pas déranger.
Je me parle à moi avant d'en parler à d'autres.
Dans ma tête, c'est mieux.

Des fois, non.
Des fois je veux juste un peu.
Pas beaucoup, pas longtemps.
Un peu.

Un souffle sur l'araignée.
Un.

mardi 29 mars 2011

Le goût de l'eau

Il faisait tellement beau et pour la première fois tu as eu l'envie de prendre la mer.
Seul.
Sur le rivage je t'ai regardé partir, confiante.
Contente de te voir prendre le large.
Il me suffisait de te savoir heureux pour être heureuse.

Il faisait tellement beau.
Le soleil baignait ton visage.
Tu rayonnais.
Sur le rivage, le vent s'est levé.
Ce vent que seules les femmes sentent venir.
Je t'ai appelé, mais le rire des vagues a couvert ma voix.

J'ai crié au moment où tu as sombré.

Je me suis alors jeté à l'eau.
Et j'ai nagé jusqu'à toi.
Tes yeux dans les miens me suppliaient de te ramener sur le rivage.

J'ai tenu ta tête hors des vagues qui menaçaient de t'engloutir.
De toutes mes forces.
Longtemps.
Nous étions deux, noyés dans la tourmente.

Peu à peu mes bras ont faibli.
J'ai senti le courage m'abandonner.
Et je t'ai laissé aller, pour ne pas sombrer à mon tour.

Il faisait tellement beau.
Et tu étais si heureux.

Je suis encore sur le rivage et je scrute la mer.
Toujours ce fol espoir.

Et puis?

C'est bien beau tout ça.
Mais il faut maintenant passer aux choses sérieuses.

  1. magasiner des sacs
  2. mettre tout le monde en forme (lire surtout moi!)
  3. commencer les vaccins
  4. faire subir à la marmaille une inspection médicale en règle (sans pédiatre, ce ne sera pas de la tarte!)
  5. louer la maison
Le dernier point étant ce qui me stresse le plus.
J'espère que nous trouverons des locateurs à nos pieds.

On va me dire de ne pas m'en faire, que nous avons le temps.
Mais le temps, tout le monde le sait, passe vite!
Trop.

lundi 28 mars 2011

9/52

Je déteste les romans jeunesse. Au fait, je pense que je déteste encore plus toute cette culture autour du roman jeunesse. Un genre de fourre-tout de livres faciles regroupant des thèmes semblables propre à séduire une clientèle-cible. C'est vrai que ça fait lire mais ça cloisonne aussi la lecture.

Je ne sais pas trop, je suis mal à l'aise.
Comme je suis mal à l'aise avec toute cette culture de l'adolescence.

J'ai lu trop peu de bons romans jeunesse (et ce n'est pas faute d'avoir essayé) et beaucoup trop de trucs vraiment insipides (je recommande tout de même chaleureusement, à tout jeune et moins jeune, de lire l'excellent roman-dit jeunesse -Une bouteille dans la mer de Gaza, sans doute le meilleur truc du genre.)

Là je n'avais pas le choix. Mon collègue et ami, Marc-André Pilon, vient de publier un roman-jeunesse, La revanche du myope.
Dur de ne pas le lire.

Je n'ai pas aimé, mais je sais, ce n'est pas un roman écrit pour moi.

Je n'ai pas aimé mais je lui reconnais tout de même des qualités; bons jeux de mots même si l'excès en est rapidement lassant, humour subtil, références culturelles nombreuses et riches, intrigue intéressante même si la fin est tirée par les cheveux, rebondissements constants même si ça doit faire 40 fois que je lis ce genre de truc.
Au moins, il n'y a pas de chevaliers ou de magiciens, c'est déjà ça!

Mon 10 ans et ma 11 ans ont adoré.
Voilà, le public-cible a parlé.




Le coût des choses

Ah! l'argent. Un incontournable.

Magasiner aussi longuement, comme nous l'avons fait, le prix des billets d'avion n'est pas vraiment symptomatique de notre radinerie extrême.
Lorsque l'on pense voyager à six, une différence de 100$ sur un billet, x 6 billets, c'est à prendre en considération.
Nous nous en sortons (âmes sensibles s'abstenir) en bas de 1400$ par billet (je vous laisse faire les multiplications). Je trouve que ce n'est pas si pire pour aller proprement parler à l'autre bout du monde. Montréal-Washington-Séoul-Kunming et retour par Bali-Séoul-Washington-Montréal, on repassera pour la taxe sur le carbone!
Le premier prix que nous avait donné l'agente était du genre 2100$. Faites les calculs, tripouiller sur les sites internet est rentable.
On se rajoute les billets Chine-Népal (400$ par personne, une vraie aubaine) et voilà, en gros, le premier gros coût de notre périple.
Ce n'est pas peu.
Nous sommes six.



Faire les frais

Taxer les étudiants.
Pas grand chose diront les uns.
4600$ par année sans les frais afférents.
460 heures de travail au salaire minimum.
23 semaines à 20 heures semaine.
5 mois.
En étudiant à temps plein.
Et en restant chez papa et maman.
Pour avoir le droit à l'éducation!

Je sens que plusieurs vont y penser à deux fois.
Surtout pour aller étudier en philosophie.
Surtout quand tu demeures à St-Clet.
Surtout quand chez toi, ce n'est pas une tradition d'aller à l'université.

Je suis insultée.

On va se faire une société de main-d'oeuvre.
Pour combler la demande des entreprises.
Pratique.

vendredi 25 mars 2011

Alea jacta est

Voilà, c'est fait.

Nous avons acheté les billets.
Après avoir tergiversé pendant 2 mois.
C'est finalement l'itinéraire #18 qui a eu la palme.
Avec le grand retour du Népal.

Départ le 23 aout, retour vers le 18 juin.
On commence au Yunnan (sud de la Chine), ensuite le Népal, le Laos, la Thaïlande, la Birmanie, le Cambodge, le Vietnam, la Thaïlande encore, la Malaisie et l'Indonésie.
Rien de moins.

Gloup!

Lettre à Audrey

Belle Audrey, c'est à toi que je pensais, cette nuit, lorsque l'insomnie a pris possession de ma tête.
Je te revoyais dans notre salon à nous parler de tes préparatifs australiens.
Nous étions rassurants.
Go Audrey, le monde est à toi.
Tout va bien aller.
Ne te laisse pas abattre par tes peurs, les peurs de ta mère, les peurs des autres.
Fonce et défonce les portes.
Tu vas revenir changée.

Tu vas revenir.

C'est à toi que je pensais, cette nuit, quand mes propres peurs ont rempli ma tête.
Audrey, belle Audrey...tu sais qu'il y a des scorpions en Asie?
Des gros qui piquent super fort?
Tu sais que la terre tremble 300 fois par année en Birmanie?
Qu'il y a des affrontements militaires fréquents dans le triangle d'or?
Des tsunamis en Indonésie?
Le mal des montagnes au Népal?
Des courants fous en Thaïlande?

Audrey, j'ai peur à mon tour.
Peur du monde que je veux tellement comprendre.
Peur de ne pas trouver les réponses.
Peur de me décevoir.
Peur de perdre des morceaux de moi en chemin.
Ou, pire encore, perdre des morceaux de mes petits sur la route.

Alors, je pense à toi.

Merci d'être partie.

jeudi 24 mars 2011

8/52

Petite lecture sur le thème "je prépare le voyage" avec le Guide du voyage en famille de M.Chantal Labelle et Michel Houde.

C'est toujours intéressant de lire les aventures de gens qui ont décidé de voyager avec leurs enfants. La facture du livre est cependant assez drabe et ressemble à un genre de livre édité à compte d'auteurs. Honnêtement, un blogue aurait été bien plus intéressant! C'est aussi un livre qui date un peu, des récits de voyage de 1996, c'est une éternité dans le monde du voyageur. Tellement de choses ont changé depuis 15 ans!

Je n'ai pas appris grand chose car après quelques voyages derrière la cravate avec ma troupe, j'aurais pu écrire le livre. Ce n'est pas que je sois vantarde mais n'importe quelle mère avec quatre enfants dans un avion pendant des heures développe rapidement des trucs de survie 101.
Oui les toutous, oui les crayons pour faire patienter, oui prendre le temps de se reposer, oui laisser de la latitude, oui instaurer des mesures d'hygiène... rien de sorcier bien que ce soit éventuellement un bon pense-bête.
Pas mal d'évidences aussi du genre "planifier avant de préparer", "pensez à réserver à l'avance vos gites dans le temps des fêtes", "bien choisir ses billets d'avion en fonction du prix et du trajet"... il y a vraiment des gens qui partent d'aussi loin pour organiser leur voyage?

Un livre qui se traverse rapidement, quelques photos au centre qui auraient eu intérêt à être placés un peu partout, des témoignages des enfants, des listes de trucs à ne pas oublier.
Certaines choses sont vraiment intéressantes par contre, dans la philosophie des parents, dans l'organisation de leurs projets, dans le "guts" qu'ils ont. C'est à ce niveau que le livre m'a interpellé .

Je suis aussi un peu en dehors de leur public-cible. Je ne voyage pas avec des jeunes enfants que je dois nécessairement occuper ou porter. C'est, avec des adolescents, d'autres enjeux que je dois considérer! Tiens, je vais pouvoir écrire un live au retour du genre "Comment survivre, en vase clos, pendant 10 mois, avec ses adolescents"!

En somme, un bon livre à feuilleter surtout pour des familles qui partent pour la première fois avec des jeunes enfants et surtout pour ceux qui hésitent encore à le faire!


mercredi 23 mars 2011

Convalescence

Je suis en convalescence.
Étrange.
Je me sens presque coupable.

Tout a bien été.
Je suis impressionnée par la médecine et le corps humain.
Impressionnée par la faculté de se refaire, de s'adapter.
Impressionnée par la résistance à la douleur.
On ouvre le ventre, on enlève un morceau, on recoud et quelques tylénols plus tard, on est presque neuve.
Quelle belle machine tout de même.

Je suis surtout courbaturée.
L'impression qu'un camion m'a renversé.
Et j'ai mal à la tête.
Ça c'est un peu moins drôle.

On me gâte et j'ai presque l'envie de me sentir mal plus longtemps.
Mais j'ai aussi envie de faire de la cuisine, du ménage, d'aller prendre une marche...
Je pourrais faire tout ça et rentrer sous les couvertures juste avant le retour de ma famille?
Pour leur donner encore le plaisir de prendre soin de moi?

Je suis fine comme ça.

MAJ: mouais, après une douche et une descente d'escalier, je suis remontée me faire dorloter. La marche du printemps attendra...

vendredi 18 mars 2011

7/52

Je ne lis rien depuis un bout.
J'étais dans un policier quand j'ai tout arrêté.
Des lectures d'école, des corrections, du zieutage de blogues, du feuillage de guides de voyage ont alors meublé mon temps.

Ce soir j'ai lu L'amant de Marguerite Duras.
Super concept, ça se passe au Vietnam.
Je fus fascinée au début, intéressée au milieu et bien ennuyée à la fin. Une chance, c'est un tout petit livre.

Étrange.
On parle de ce roman comme une histoire de passion dévorante entre une jeune fille et son amant plus âgé. J'ai eu l'impression de lire un truc entre une ado qui se cherche et trouve le moyen de choquer dans les bras d'un homme qu'elle ne semble pas vraiment aimer. Une famille dysfonctionnelle qui fait semblant de ne pas savoir tout en profitant de l'argent de l'amant, une mère qui frise la folie, un frère violent et une étrange impression qu'elle fait tout de même un peu la pute, cautionnée par tout le monde.
Je n'ai peut-être pas compris, remarque.

Écriture tantôt belle, tantôt lourde. Des étranges structures de phrases qui agacent souvent. On est régulièrement projeté dans le futur entre deux scènes, trop courtes, du Saigon de l'époque.

Bon, qui suis-je pour critiquer Duras?
Je n'ai pas aimé à la lecture mais je crois qu'éventuellement des échos de cette histoire me resteront sur les rives du Mékong.
C'est toujours ça.

jeudi 17 mars 2011

Vanitas, vanitatum

Chez-moi avant que ce ne soit chez moi (1930)

J'adore recevoir.
J'adore la visite.
C'est parce que je suis vaniteuse, de dire mon chum (mon mari, mon homme, mon poulet, mon lapin, mon mec, mon étalon, mon amant...bref, lui)
Et c'est parce que j'aime ma maison.
J'ai presque honte de le dire, c'est tellement bassement matérialiste et bourgeois.
Mais, c'est la maison de mes rêves, celle que je ne pensais jamais avoir, celle des autres, celle devant laquelle on passe en se demandant qui peuvent bien être les chanceux qui y habitent.
Ne cherchez plus, c'est moi.

C'est une maison unique, centenaire, avec une âme de vieille chose.
Elle craque, elle vibre, elle respire.
Elle a été chalet d'été, maison de médecin, résidence pour personnes âgées, maison de chambre et elle fut aussi laissée à l'abandon pendant des années.
Elle est maintenant pleine de trucs qui viennent de partout.
Des héritages, des dons, des trouvailles.
Ça ne ressemble à rien.
Des lampes chinoises avec un coffre arabe, des tableaux modernes avec des tapis turcs, des poufs en vinyle avec un vieux banc de gare.
Hétéroclite à l'extrême.

Et, il y a LA bibliothèque.
Le fantasme de tout lecteur.
Des étagères de bois de grange, sur deux murs, avec une échelle pour monter en haut.
Au cœur de la maison.
On ne voit qu'elle.

Elle me fera définitivement bruler sur le bucher des vanités.

Samedi nous recevons des inconnus pour le souper.
Un couple de journalistes qui est parti en Asie du Sud-Est l'an dernier, avec leurs deux petites filles.
J'ai écrit, posé des questions et lancé une invitation.
Simplement, elle a été acceptée.
Chouette non?

mardi 15 mars 2011

Une raison de plus

Ma grand-mère était enseignante.
Au Maroc, en mathématique.
Elle était aussi très névrosée mais là n'est pas vraiment la question.

Elle était surtout épouvantablement insupportable.
Au dire de son fils à son enterrement, une vraie garce.
Mais, elle était une garce fascinante.

Un cas d'espèce.
Tiens, un jour, j'écrirai sa vie.
Ça lui fera plaisir, égocentrique comme elle était.

J'ai toujours été intriguée par sa relation avec ses anciens élèves.
Toute sa vie, nombre de ceux-ci sont venus lui rendre visite, régulièrement.
Je trouvais ça beau.
Venir visiter sa vieille enseignante.

Ma grand-mère avec eux n'était plus ma grand-mère.
C'était leur professeur.
Éternellement.
Et jusqu'à la fin.

Je pensais que c'était culturel.
Que c'était unique à ma grand-mère.
À ce Maroc de coloniaux, à l'époque...

Mais, c'est quelque chose que je découvre à mon tour.

J'ai maintenant moi aussi des anciens élèves qui viennent à la maison.
Sans prétention, des fois sans invitation, toujours simplement.
J'en suis toute fière.

Je leur sers du thé et on jase.
Longtemps.

C'est unique comme relation.
Unique comme impression.
Ce ne sont pas des amis, pas des enfants.
Ce sont...des anciens élèves.
Et je sais que je vais en collectionner quelques-uns dans ma carrière.
Quelques-uns qui me suivront au-delà de la classe.

Je ne sais pas encore lesquels.
Mais j'ai la certitude que ce sera beau.

lundi 14 mars 2011

Autocheirothanatophobe

J'ai toujours eu peur du suicide.
Pas besoin d'une longue psychanalyse pour savoir pourquoi.
Des parents dépressifs, ça marque.

J'ai peur pour mes enfants, pour mon conjoint, pour ma sœur que je pense malheureuse.
J'ai peur d'être celle qui reste.
Égoïstement.
Pour ne pas me sentir coupable.
Éternellement.

J'ai des histoires de suicides plein ma tête.
J'ai visualisé toutes ces morts.
Je me suis mise à la place de la mère, de la conjointe.
À la place de celle qui trouve, celle qui ouvre la porte aux policiers, celle qui cherche l'absent, celle qui prie, celle qui attend.
J'ai refait toutes les scènes, souvent.
J'ai cherché à imaginer ce qui ne s'imagine pas.
Je voulais comprendre.

Et j'ai pleuré.

Je scrute souvent mes proches à la recherche des signes invisibles.
Je fais des équations improbables.
J'analyse l'effet possible de certaines choses.
Suis-je trop ceci, trop cela.
Pas assez?

J'ai l'impression d'être responsable du bonheur des autres.
Responsable, aussi, de leur malheur, de leur peine et de leur déception.
Très malsain de se croire au centre alors que nous sommes en périphérie.

samedi 12 mars 2011

De fil en aiguille

Nous sommes les pires consommateurs du monde entier.
Vraiment pas des acheteurs compulsifs.
C'était notre troisième visite pour le choix de nos sacs à dos.

On essaie, on soupèse, on vérifie.
On pense acheter.
Et on se ravise.
On ajuste, on rêve, on essaie encore.
On se demande ce qu'on attend.
On a hâte.

On avance tranquillement.
Nous avons du temps.
Et nous savourons toutes les étapes.

Lentement.

Mais,
J'ai acheté mes souliers.
Je gambade super bien dedans.
Le monde sera à mes pieds, je vous le dis.

Si la tendance se maintient, je vais avoir 40 ans en Indonésie.
Il y a pire.

J'avais des cheveux blancs dans le miroir de la Coop.
J'admirais mon (futur?) sac et ce sont les reflets d'argent qui m'ont sauté aux yeux.
4-5 misérables.
Bah.
Il y a pire aussi.

jeudi 10 mars 2011

La dame du jeu de cartes

J'aime mon travail, vraiment beaucoup.
Je le trouve dur, exigeant et souvent source de frustrations.
Je pense, des fois, faire autre chose.
Tout quitter.

J'y pense quand je suis chez moi.
J'y pense quand je lis des blogues d'enseignant, quand j'entends les idées du ministère, quand je travaille sur mes cours de maitrise, quand j'assiste à des réunions d'atteinte de la réussite par objectifs chiffrés, quand je parle avec des collègues blasés.
Mais, dès que je rentre dans ma classe, j'oublie tout.

Dans ma classe, je suis la reine.
C'est moi la vedette de mon spectacle.
Je suis en contrôle, je sais que je suis bonne.
Je sais faire rire, je les regarde me regarder, je les entends m'écouter.
Je sais improviser, répliquer, répondre du tac au tac.
Je suis que je peux rebondir, innover, faire passer le courant.
Je suis à l'aise, dans mon élément.
Je ne me sens jamais jugée, moi l'insécure de service.

Le contact avec les élèves, c'est une drogue forte.

Ça nous redonne le goût, toujours, d'aller au front.
En première ligne.
Sous les obus.
Malgré tout et parce que tout.
Oui, madame!

mardi 8 mars 2011

Théorie fumeuse

Je devais avoir 13 ans.
Vraiment pas la période la plus "cute" de ma vie.
Des broches, des lunettes en métal, une coupe au carré faite par ma mère.
J'avais alors fait le constat suivant:
"je ne serais pas belle, je ne "pognerais" pas avec mon physique, dans ce cas autant être drôle et intelligente si je veux avoir une chance de me trouver un chum!"

Je fais bien rire mes élèves en leur racontant l'anecdote.
Ah, s'ils mettaient autant d'importance dans la musculation de leur culture que dans celle de leur corps!
C'est encore ce qui sera le plus séduisant, à long terme.

C'est sans doute ça, dans le fond, le problème. L'âge ingrat a disparu avec les lunettes à la mode, les broches transparentes, l'éradication presque totale de l'acné.
Les jeunes sont trop beaux pour s'investir dans un plan B.

Finalement, être laid...c'est presque une chance.
Vu de même.

lundi 7 mars 2011

Ceci est un message secret.

Je ne suis pas certaine du tout que j'aime écrire sur un blogue.
C'est le paradoxe du personnel via le public qui me trouble.
Parce qu'il faut se l'avouer, on n'écrit pas vraiment pour soi, sinon on se fera un gentil petit document word et on épargnerait la blogosphère de nos élucubrations.
Donc, on écrit indéniablement pour les autres.

Alors on doit écrire des choses intéressantes.
Et il y a des attentes, nécessairement.
Écrire régulièrement.
Ne pas faire de fautes.
Avoir du style.
Avoir du fond.
Être spirituelle.
Drôle?
Des fois.

Mouais.

Je ne suis pas très bonne avec les attentes.
Les miennes comme celles des autres, envers moi.
Avec la grande confiance en moi qui me caractérise, j'ai toujours l'impression que je vais nécessairement décevoir.
Et que les autres se rendront bien vite compte que j'ai l'air meilleure que je ne le suis.

Bon, j'ai parfaitement conscience d'avoir l'air d'une névrosée chronique aux prises avec un sentiment perpétuel d'infériorité.
Je m'énerve moi-même à me lire et encore plus à me relire!

Mais ça c'est un secret.


dimanche 6 mars 2011

Consoeurie

Je peux sécher tes larmes.
Je peux te prendre dans mes bras.
Je peux te dire que je t'aime.
T'embrasser,
te serrer très fort.

Toi, ma soeur, mon amie.

Tu peux pleurer avec moi.
Mêler tes larmes aux miennes.
Mettre ta tête sur mon épaule.
Tenir ma main,
sans pudeur, je tiendrai aussi la tienne.

Moi, ta soeur, ton amie.

Je mêlerai mon souffle au tien.
Je te bercerai.
Je te regarderai dormir.
Je veillerai sur tes rêves.
Je partagerai.

Pas de gêne,
pas de convention sociale à respecter.

J'aime cette possibilité qu'ont les femmes de se toucher.
De se regrouper dans le chagrin.
De ne faire qu'une avec l'autre.
Unies,
Universellement.