Je passe rapidement pour commenter ma dernière lecture.
C'est au fait la deuxième fois que je dois subir ce roman car c'est une des œuvres que mes collègues ont choisi de faire lire aux élèves. J'aurais pu ne pas suivre l'équipe mais durant mon absence, c'était plus simple de faire comme les autres (surtout que ce sont ces mêmes collègues qui me remplaçaient!).
Moi qui adore les bons romans policiers, j'ai du me farcir, deux fois plutôt qu'une, ce très moyen polar. Inspecteur sans substance, scènes inutiles, tentative d'humour qui tombe à plat, structure hyper codifiée du genre policier. Un inspecteur, un acolyte, un meurtre, une enquête...
Rien pour révolutionner le genre.Au fait, c'est surtout au niveau du personnage de l'inspecteur que ça cloche. Moi qui ne lis Donna Léon que pour le plaisir de suivre Brunetti, Mankell pour Wallender et Camilleri pour savourer les repas du Dottori Montalbano, j'ai détesté le personnage de Duval, l'inspecteur imaginé par Jacques Côté. Et comme l'intérêt des polars réside bien souvent dans la personnalité du héros, disons que sur ce plan, c'est raté.
Ceci dit, l'intrigue est correcte avec quelques rebondissements intéressants. On y présente Baudelaire mais comme un être totalement dégénéré ayant écrit des poèmes morbides, misogynes et incitant les jeunes à perpétuer des actes de violences. Je doute que cela donne le goût à mes élèves de se ruer sur Les fleurs du mal, quoi que...
Ceci dit, l'intrigue est correcte avec quelques rebondissements intéressants. On y présente Baudelaire mais comme un être totalement dégénéré ayant écrit des poèmes morbides, misogynes et incitant les jeunes à perpétuer des actes de violences. Je doute que cela donne le goût à mes élèves de se ruer sur Les fleurs du mal, quoi que...
Les élèves devaient le lire en classe (merci système d'éducation qui nous interdit de faire acheter des livres par les parents), et cela leur a pris au moins une éternité et demi pour le faire!
La semaine prochaine nous ferons des débats sur certains thèmes que l'on retrouve dans ce roman. J'ai bien hâte de voir ce que cela va donner!
Ridicule de perdre du temps de classe pour faire une lecture qui pourrait être faite à la maison. Tout aussi ridicule de présenter des films à tour de bras (en tout cas, ma fille en voit des films en classe!) alors qu'ils pourraient être vus à la maison. Toute cette perte de temps explique fort bien qu'en un mois ou deux de travail assidu et d'enseignement réel, un élève puisse passer le contenu de toute une année scolaire et réussir ses examens.
RépondreSupprimerLe problème c'est le sous financement des écoles qui ne leur permet pas de fournir des livres pour tous les élèves. Les parents ne peuvent pas tous payer des bouquins. Certains de mes élèves n'ont aucun livre chez eux et ne vont jamais à la bibliothèque. Nous avons des séries de classe et les livres doivent servir pour tous les élèves, donc rester en classe. C'est la même chose pour les manuels scolaires. L'école québécoise est pauvre, c'est une réalité.
RépondreSupprimerÇa explique le choix de plusieurs parents pour l'école privée et pas nécessairement des parents riches. Des parents qui trouvent ça important que leur enfant ait une liste de lecture fournie et diversifiée à acheter en début d'année.
RépondreSupprimerLa bibliothèque de quartier, misère! Je sais que ce n'est pas le mandat des profs d'y inscrire leurs élèves mais y faire une visite peut-être, expliquer comment s'abonner, l'apprivoiser? C'est trop dommage de ne pas utiliser une ressource si précieuse et totalement gratuite.
Non, ça ne justifie pas le choix des parents d'envoyer leurs enfants au privé. Ils devraient continuer de les envoyer au public et faire entendre leurs voix à qui de droit... pour que tous les jeunes en profite, même ceux qui vivent dans des milieux pauvres!
RépondreSupprimerNous avons une biblio. à l'école et on y amène les élèves, mais le problème c'est lorsque nous souhaitons faire lire le même livre à toute une classe.