mercredi 6 avril 2011

Le nombril

Je ne suis pas très patiente.
Avec mon corps.
Je ne comprends pas trop pourquoi je ne vais pas bien, tout de suite.
Quand je me sens mal, j'ai l'impression que ça va être ma condition pour le reste de mes jours.

C'est pareil quand je me chicane avec mon chum.
C'est toujours la fin de mon couple.
Pareil quand je donne un cours que je trouve mauvais.
Je suis nécessairement une enseignante ratée pour le reste de ma carrière.

Là j'ai du reflux gastrique, un mal de gorge, un bourdonnement dans mon oreille et des nausées.
Je trouve ça dur d'imaginer que ce ne sera que transitoire.
Je me vois avec cette incapacité de manger éternelle.
Cette brûlure dans ma gorge.
Ces hauts le cœur constants.
Je serais nécessairement un poids.
Un frein.

Je me projette un futur sombre.
Dans lequel je voguerais de médecin en médecine, de médicaments en traitements.
Sans jamais trouver, naturellement.
Et sans jamais aller mieux, naturellement encore.
Je serais le mystère de la médecine.
Et la fille chiante qui se plaint tout le temps.

Du coup, ça me déprime.

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