vendredi 25 février 2011

Mon ami François

C'est mon ami depuis le Cegep
Bah, nous avons bien eu quelques années de froid sibérien entre nous
Mais je ne me souviens plus pourquoi, et lui non plus.

Je sais qu'il m'aime ou m'a aimé ou m'aimerait.

Je l'ai toujours su.
J'ai toujours été sur mes gardes.
Bah, je me suis bien déjà couchée sur son lit, à 18 ans, dans sa chambre (parait que ça ne se fait pas, à moins de vouloir), mais j'étais innocente ou agace ou juste inconsciente d'avoir un quelconque pouvoir de séduction.

Ne pas laisser d'ouverture.
Ne pas entrebâiller, sans le vouloir, une quelconque porte.
Ne pas devoir dire non.
Ne pas blesser l'autre.

Encore maintenant je fais attention.
Je lui dis bien, en blague (!) que je suis la femme de sa vie et il me répond bien, en blague (!), qu'il le sait.
Je sais qu'il suffirait que je pose ma tête sur son épaule pour mettre fin à notre équilibre amical.
Il suffirait de presque rien.
Pour qu'il fonce dans la faille et que je doive, nécessairement, lui faire de la peine.

C'est mon ami.
Et j'y fais attention.

Tiens, je me demande si je ne suis pas très égoïste, finalement, dans cette relation.
Que sous des couverts de meilleure amie, je ne suis pas en train de l'empêcher d'avoir une vraie relation avec une autre.
Tiens, je vais lui demander.
Heu.
Non.

1 commentaire:

  1. Heu.
    Oui.
    Il n'est pas une victime, c'est un adulte et blablabla, mais être son amie, c'est vouloir le meileur pour lui. Mettez-les choses au clair.

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