samedi 29 janvier 2011

Un esprit sain...

Phase 1 de la préparation: la mise en forme!

Pas question de partir 10 mois en Asie en soufflant comme un bœuf-un yak-un mufle, que sais-je encore!

C'est presque gênant, mais ma maman de 67 ans est plus en forme que moi (elle est aussi plus désagréable, mais là n'est pas le propos).

Un charmant ami, ayant à cœur ma santé physique, m'a donc gracieusement prêté son tapis roulant qui prenait de la poussière dans son appartement (comme bien d'autres de ses semblables). Il trône maintenant dans ma maison, depuis ce matin, et mon charmant chum, toujours de service, m'a monté un coquet petit programme d'entrainement qui devrait me permettre de ne pas avoir l'impression que c'est Dark Vador qui filmait nos vacances.

J'ai commencé aujourd'hui. Je sais, c'est le plus facile...commencer.

Je dois maintenant continuer.

Mais j'ai un but, un vrai!
Enfin!

jeudi 27 janvier 2011

J'ai choisi l'oeuf

Je passe mon temps à me parler dans ma tête. Bon, je ne suis pas la seule et c'est loin d'être un concept nouveau mais là, c'est la tour de Babel cérébrale.

Avec un projet comme le nôtre, le fou là, c'est un saut dans le vide que nous nous apprêtons à faire.
C'est quitter des trucs stables, rassurants, confortables. C'est décider de faire un choix de vie qui aura nécessairement des répercutions sur d'autres choix.
C'est, à la base, la peur de se tromper et de ne pas prendre LA bonne décision.
Nous allons devoir nous endetter et ça, pour une insécure (tiens, j'avais tapé sinécure...Freud?) que je suis, c'est à prendre avec une grande respiration.

Que je me comprenne bien, je suis convaincu de faire le meilleur choix mais j'ai besoin de me rassurer régulièrement. Je vais donc écrire ici tous les arguments massues en faveur de cette décision folle, message que je pourrais venir lire régulièrement, question de faire baisser la pression.

  • C'est la dernière année que l'on pourrait partir avec tous les enfants. Après je vais avoir un fils en secondaire 4 et c'est un peu plus difficile de faire manquer le secondaire 4 à un adolescent. Après ce fils, c'est un autre qui sera en secondaire 4 (ils ont un an de différence scolaire) et ensuite ce sera le secondaire 5, le Cegep et leur vie..."It's now or never " pour un trip familial. De plus, ils voudront et pourront bientôt travailler l'été et, là encore, les voyages fusion en famille seront relégués au rang de souvenirs.
  • Donc, nous ne pouvons pas vraiment mettre de l'argent de côté pendant 3-4 ans et partir ensuite. C'est là que ça doit se faire sinon c'est dans 8 ans quand nos enfants auront tous 18 ans et plus, et ce sera alors un voyage de couple, pas la même expérience.
  • Nous avons envie de bouger, de changer notre routine. C'est plus qu'une envie, c'est un besoin. Celui de se ressourcer, de vivre un changement, de voir ailleurs. Nous allons tous les deux avoir 40 ans, c'est une étape charnière. L'étape des remises en questions sur nos choix de vie, des deuils à faire sur certaines ambitions. Je ne ferais pas une croix sur ce grain de folie qui nous a toujours habité.
  • Nous avons les moyens de nous endetter. Nous faisons des bons salaires, vivons simplement et sommes capables de partir tous les étés depuis 3 ans sans emprunter. On va payer au retour...(respire-inspire-respire-inspire)
  • Je ne veux pas vivre avec des regrets.
  • J'ai follement envie de voyager.
  • J'ai envie de revenir de ce voyage avec des enfants qui auront vu autrement le monde.
Hum. Voici la liste des raisons qui font que c'est tout de même un peu fou. Arguments et contre-arguments.
  • On va avoir une plus grosse hypothèque. Et si le toit coule? et si la fournaise lâche? et si, et si, et si...On devra aussi attendre plus longtemps avant d'avoir terminé de payer la maison. Disons que nous allons passer d'une hypothèque ridiculement basse à une hypothèque normale. Mais, on est capable de boire du moins bon vin.
  • On va peut-être perdre nos permanences si la Commission scolaire refuse notre congé sans solde. Mais, il y a une pénurie d'enseignants dans notre secteur, nous avons une excellente réputation dans notre domaine, notre directeur d'école nous aime beaucoup et nous aimons enseigner peu importe la tâche. On devrait pouvoir se trouver un autre poste à notre retour. Je me croise les doigts pour que cela soit accepté mais je stresse un peu pareil.
  • Nous ne pourrons pas repartir avant 3-4 ans en vacances, l'été. Mais, les enfants seront à l'âge de travailler l'été, donc les vacances n'auraient déjà plus été les mêmes.
  • J'ai peur de trouver le retour difficile, ma vie trop bourgeoise et de me taper une déprime monumentale post-voyage. (ça c'est moi, pas encore partie que je stresse sur le retour!)
Voilà.
Je travaille mon lâcher prise.

mercredi 26 janvier 2011

5/52 x4

Le malade imaginaire, Molière

Pièce que nous avons lu en classe, avec les élèves. C'est notre (mes collègues et moi) amorce pour le texte argumentatif. Nous utilisons des scènes de discussions entre Argan et son frère Béralde pour aborder les notions de sujet controversé, thèse, contre-thèse et arguments le tout sous forme de lecture dirigée, ce que j'adore faire.
Les élèves prennent un personnage et font la lecture, à haute voix. Je fais des arrêts, explique des mots, l'époque, Molière, le théâtre au XVIIe, la médecine d'hier et d'aujourd'hui, les notions d'hygiène tellement relatives selon le temps et le lieu, les expressions. C'est vraiment chouette! et je trouve que je fais vraiment un métier formidable!

Donc, pendant 4 cours, étude de cette pièce que je n'avais encore jamais lu...x 4 car j'ai quatre groupes qui me font me répéter un tantinet. Mais, bon prince, je le compte pour une seule lecture dans le cadre du défi "femme libre".

Une pièce résolument de circonstance pour l'hypocondriaque que je suis.

Est-ce que je le suis moins qu'avant? pas vraiment.
Mais j'ai maintenant l'impression d'avoir des points en commun avec Molière, et ça, ça me fait un peu plaisir.
Je suis d'ailleurs toujours un peu étonnée et émue de constater qu'une œuvre, écrite il y a plus 350 ans, résonne encore par la justesse de certaines réflexions.

Fin cependant un peu décevante, intermèdes qui ne lisent pas vraiment mais qui se regardent sans doute, personnage savoureux de servante, critique acerbe sur la médecine de son temps et sur le charabia des "savants" et une bonne part d'auto-dérision.

Mais, en somme, bien du plaisir à la lecture en groupe, contente de voir des sourires sur les visages des élèves et des rires lors de certaines scènes.
Ils sont bien beaux nos jeunes.

Je vais maintenant présenter aux élèves le superbe film Molière avec Fabrice Luchini, je trouve que ce sera une belle finale.

lundi 24 janvier 2011

Jour 1, officiellement.

Voilà c'est fait.
C'est officiellement le jour 1 de notre projet de fou.
Nous avons rencontré notre directeur d'école, ce matin, pour lui signifier notre intention de demander un congé sans solde pour l'an prochain.
Un congé sans solde, deux au fait. Un pour moi, un pour mon chum.
Un projet de fou. Je l'ai déjà dit.

On s'en va vraiment voir ailleurs.
Maintenant.
Là.
Avant que tout nous rattrape (lire les enfants trop grands pour nous suivre, des parents à s'occuper, des maladies à gérer, un trop grand besoin de confort...)

Nous mettons les voiles, comme on en rêve depuis 20 ans.
Destination? Asie du sud-est.
Vietnam, Thailande, Laos, Birmanie, Chine, Népal...dans le désordre ou dans l'ordre.
Avec les 4 enfants.
Avec des sacs à dos.
Avec des papillons dans l'estomac.
Avec des rêves plein les poches.
Avec le goût de comprendre comment le monde tourne.

Jour 1 donc.

C'est étrange comme impression.
Celle de ne pas avoir à demander la permission à personne.
Celle de contrôler notre vie en laissant la folie prendre les devants.
Là.
Maintenant.

samedi 22 janvier 2011

4/52

Le verdict de plomb, dernier roman policier de Michael Connelly.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un policier. J'ai lu tous les Connelly avec, en général, bien du plaisir mais là, franchement, c'était ordinaire. Je ne sais pas si c'est parce que cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongé dans l'univers juridique californien propre à Connelly mais disons que ce n'est vraiment pas un roman qui passera à l'histoire.

Un avocat de la défense sur le retour après une cure de désintoxication, la mort suspecte d'un collègue qui lui refile toutes ses affaires dont le procès pour meurtre d'un riche producteur de cinéma. Harry Bosch, inspecteur fétiche de Connelly est présent, mais en second plan.
Rien de nouveau dans ce roman. L'avocat enquête pour prouver l'innocence de son client et doute de cette innocence, Bosch cherche le meurtrier de l'autre avocat, séance de procès avec sélection des jurés, embrouilles, plaidoyer, anecdotes sur la vie de famille de l'avocat, petite fin en rebondissement qui ne surprend pas grand monde. J'ai l'impression d'avoir lu le canevas de ce roman des tonnes de fois, avec juste les noms qui changent et la nature du crime, pour le reste c'est du déjà vu.
En prime, la traduction est vraiment mauvaise ce qui donne encore plus le sentiment de lire un roman de série B.

Bref, rien pour me faire me coucher tard.

jeudi 20 janvier 2011

Il s'agissait de demander....

Rendez-vous, hier, avec un gentil chirurgien qui m'a confirmé mon opération de la vésicule biliaire en avril, la faute à une grosse pierre qui me gruge pas mal d'énergie digestive (déjà que mes papillons me prennent bien de la place, s'il faut en plus prévoir des roches et autres minéraux!). Je pensais avoir 2-3 jours de repos, je suis encore sous le choc du 4 à 6 semaines de convalescence prescrit. J'avais bien fantasmé, il n'y a pas si longtemps, sur une petite maladie bénigne qui me forcerait à lire au lit pendant quelques jours, mais là! 1 mois! Sous le choc, je suis.

Moi qui n'ai jamais été malade (réellement, car dans ma tête, j'ai tout eu!), qui ai accouché 4 fois sans même un soluté, jamais pris autre chose que des tylénols, je me demande bien comment je vais vivre cette "convalescence". La princesse en moi n'existe tout simplement pas.

Je vais devoir me faire endormir. Juste à y penser, je panique. J'ai l'impression que je vais mourir un peu, les quelques secondes avant de ne plus rien sentir. Une euthanasie à la place d'une anesthésie. C'est sans doute le même genre d'expérience, au début à tout le moins, pour la finale, je ne sais pas trop.

Rien n'étant gratuit, voilà le prix à payer pour un poids en moins dans le ventre et 1 mois de repos.



mardi 18 janvier 2011

Ne plus se reconnaitre...

J'ai de la difficulté à me reconnaitre dans la femme que je suis depuis quelques temps.
J'ai l'impression de ne pas être moi.
De sombrer quelque part.
De m'attacher à des trucs sans importance, de couper les cheveux en quatre.

Je me sens dépendante des humeurs de l'autre.
Démoralisée par des gestes anodins.
En attente, à la merci de.
En perte de contrôle.

J'ai échappé quelque chose sur mon chemin et je ne sais pas trop quoi.
Une certaine légèreté, sans doute. Une confiance en la vie, peut-être. Une capacité à rebondir, assurément.

La montagne me semble immense.
La nuit me semble sombre.
La route longue et solitaire.

Je n'aime pas ça.
Je me fais peur dans ma fragilité nouvelle.

J'ai besoin viscéralement de l'épaule de l'autre pour me poser un peu.
Je ne la trouve pas.
Elle n'est pas à sa place habituelle.
Je sais qu'elle est quelque part, présente, mais juste pas à la place où j'aimerais qu'elle se trouve.
Du coup, je suis sans appui.
Un peu perdue.

Un peu triste.

lundi 17 janvier 2011

3/52

La chute des géants, Ken Follet

J'aime beaucoup Ken Follet et je crois avoir pas mal tout lu ce qu'il a écrit.
J'ai naturellement adoré son roman sur les bâtisseurs de cathédrales, Les piliers de la terre et détesté la mauvaise suite, Un monde sans fin. J'aime surtout ses romans sur la résistance durant la 2ème guerre.

Premier tome de ce qui promet être une grande Saga, La chute des géants raconte les prémisses de la première guerre mondiale à travers la vie de quelques personnages représentatifs (bien que très caricaturaux) de leur époque: un noble anglais, un mineur gallois, un ouvrier russe, un diplomate américain, un aristocrate allemand, une féministe anglaise, un immigré russe mafieux exilé aux États-Unis...

Ces personnages sont attachants mais on comprend vite qu'ils ne sont qu'un prétexte pour aborder une période de l'histoire d'une manière moins didactique. Malgré des personnages féminins qui semblent appartenir à une autre époque-des femmes délurées sexuellement et qui, naturellement, jouissent lors de leur première relation, une bonne d'une intelligence supérieure qui parle au roi- on se laisse vite prendre au jeu.

Malgré quelques longueurs (presque inhérentes dans un roman de 1000 pages et surtout lors de certaines tractations diplomatiques) c'est un roman captivant et instructif. Sans tomber dans la description morbide des tranchées et des amoncellements de cadavres, Ken Follet nous fait voyager de la Russie aux États-Unis en mêlant savamment les intrigues amoureuses et politiques, les exploits et tactiques militaires, les débats des idées, les luttes des femmes, les mouvements sociaux, les idéologies montantes. On sort de ce roman avec l'impression de mieux comprendre les causes de la première guerre, les raisons de la montée du bolchevisme, ce qui a mené à la création de la société des nations, l'impact que le traité de paix aura sur la suite de l'histoire, le droit de vote des femmes...Bref, je n'ai pas perdu mon temps!

Tous les personnages, ou presque, ayant des jeunes enfants vers la fin du roman, j'imagine que la suite(déjà annoncée) sera l'évolution de la situation politique vers la deuxième guerre, à travers le destin de ces familles.

Je le lirais.

Ceci dit, je n'avais pas l'intention de me taper cette brique en ce moment J'ai des cours à préparer, des tonnes de corrections à faire et d'autres livres en attente. Mais bon, les voies de la lecture étant incontournables.
Sinon, je suis toujours dans Molière que je vais lire tout de même 4 fois. C'est une lecture que je fais en classe avec mes élèves.
J'ai aussi quelques romans que ma belle-mère m'a prêté qui me font de l'œil. Je résiste. Encore les corrections qui me font sentir coupable et comme j'ai la culpabilité facile...


dimanche 16 janvier 2011

Je m'épuise

Ça ne va pas très bien.

Aux prises avec une sale crise d'hypocondrie mentale aiguë.
Ce n'est pas mon corps qui souffre, c'est ma tête.
Pas capable de me laisser couler dans un bonheur tranquille et reposant.
Toujours à l'affut de la fin de mon couple, du signe de lassitude de la part de mon conjoint, de la rupture éventuelle, de la crise qui menace infailliblement, sans doute.

Encore une fois, pourquoi tous les autres et pas moi?
Je sais, je me fatigue moi-même.

Ici, pas de fréquentations de sites médicaux, juste un repli sur moi et sur mes angoisses.
L'envie de broyer du noir.
De me rouler en boule et d'attendre.

Je suis lassante.

Un bon mélange de manque de confiance en moi, d'amour trop intense pour mon conjoint, de la peur de l'abandon sous toutes ses formes. Rajoutons la séparation et la dépression de mes parents à mon adolescence, la crainte de la mort, ma propension pathologique au pathos, mon manque de patience face à des situations qui stagnent, mon envie d'absolu, ma capacité à ne retenir que les commentaires négatifs et à oublier tout le reste, ma mémoire sélective, mon manque de recul, une émotivité à fleur de peau et nous avons...moi.

Je suis épuisante.
Je m'épuise et j'épuise sans doute les autres. J'imagine en tout cas, ça doit, c'est sûrement le cas.

De l'art de tourner en rond.

Et le pire, c'est que tout va bien.








mercredi 12 janvier 2011

2/52

Les aventures du Baron de Munchhausen.

Un classique que je n'avais jamais lu. Au fait je n'avais même aucune idée de qui pouvait bien être le Baron- néant total sur le personnage- je n'avais jamais même vu le film.
Je trouvais que ça avait l'air plate, un drôle de nom, un truc pour enfant truffé de fantastique, sûrement.

Avec les élèves, nous allons demain voir la pièce Munchhausen, Les machineries de l'imaginaire. Du coup, je me suis plongé dans la traduction de Théophile Gauthier (parce que mon allemand n'est pas très très bon). J'avais en prime ce livre dans ma bibliothèque, illustré par Gustave Doré (oui, je sais, c'est snob de le mentionner.)

J'ai fait mes devoirs.
Potassé sur l'historique du personnage, consulté les ouvrages, fouillé sur le net et j'ai passé une bonne partie d'une période à raconter le tout à mes élèves, avec lecture d'extraits choisis. Un genre d'heure du conte pour adolescents de 16 ans.
Le genre de cours que j'aime donner.
Le genre de cours dans lequel je suis vraiment bonne.
Les élèves sont suspendus à mes lèvres (ou du moins, font vraiment bien semblant), les yeux qui pétillent, rigolent de mes blagues. Le genre de cours où je digresse et où c'est possible de le faire parce que la complicité avec les élèves est là.

Je suis contente.
J'ai hâte de voir la pièce.
Hâte d'en reparler avec mes élèves.

Et j'ai vraiment bien aimé découvrir les Aventures du Baron. Des belles tournures de phrases (merci Théophile), de l'humour, un personnage haut en couleur, attendrissant dans ses récits d'exploits incroyables, un capitaine Bonhomme avant la lettre, un rêveur qui nous donne envie de croire que TOUT est possible.

J'avais besoin de ça.

Argan et moi...

Le malade imaginaire c'est moi.
Je dois me parler.
Me convaincre régulièrement de faire confiance, de lâcher prise.

Je suis comme une droguée.
En manque de sites médicaux.
Ne pas y aller, ne pas faire une recherche sur mes symptômes, ne pas fureter.

C'est pesant et drainant de vivre avec cette sensation.
Celle d'être comme Damoclès.
D'être incapable de ne pas penser à ce vent qui viendra nécessairement souffler le fil.
Cette impression d'être trop chanceuse.
Que vivre aussi heureuse est impossible.
Que le destin va me faire payer, un jour, mon bonheur.

Pourquoi toujours les autres et pas moi?

J'ai vraiment besoin du printemps.

lundi 10 janvier 2011

La cigale ayant chanté tout l'été...

Retour au travail.
Pile de corrections.
Début des cours de maitrise.
Pile de corrections.
Planification des cours que je donne.
Pile de corrections.
Gestion des activités de la tribu.
Pile de corrections.
Ménage-lavage-repas-épicerie-défaire le sapin-devoirs des enfants.
Pile de corrections.

L'art de ne rien faire que je cultive savamment depuis 2 semaines ne résistera pas à mon agenda.

Merde!

Autant j'adore enseigner, autant je déteste corriger.
Devoir donner des notes, évaluer.
Sans considérations pour le si gentil élève qui travaille tellement fort mais qui s'est planté littéralement dans l'écriture de sa nouvelle.
J'ai le cœur tendre.
Et quand c'est raté, je me demande toujours si ce n'est pas moi qui enseigne mal.
J'ai l'auto-flagellation à fleur de peau.

Et je doute tellement de moi que corriger est long. Je ne veux pas me tromper. Je veux être juste, équitable. Encore une fois le syndrome de l'imposteur qui revient. L'impression d'être moins bonne que les autres.
Les autres, qui semblent tous enseigner mieux, corriger mieux, écrire mieux. Les autres savent comment faire et le font bien.
Moi je fais semblant.
Mais comme je suis très douée pour faire semblant, du coup, ben je suis bonne...dans l'art de faire semblant d'être bonne.

dimanche 9 janvier 2011

de l'inutilité de certaines choses.

Suivant méthodiquement (!) ma liste de résolutions pour 2011, je suis allée chez l'esthéticienne vendredi. Pour la première fois de ma vie. Bon, ce n'est pas vraiment vrai car j'ai été me faire faire les ongles une fois, la veille de mon mariage, il y a 18 ans et je suis allée 3 fois pour des pédicures car j'aime me faire racler la corne avant les vacances d'été. J'aime surtout voir des ongles vernis dans le sable, surtout quand c'est les miens et surtout à cause du sable qui fait vraiment toute la différence. Au fait, j'aime aussi mes orteils que je trouve harmonieux.

Rendez-vous donc pour un facial-une manicure et une pédicure. Dans un salon, un spa...qui appartient à une fille que je connais. Et...

J'ai détesté.

Quelle perte de temps.
J'avais l'impression d'être au secondaire. Quand je suis arrivée en secondaire 3 dans une école secondaire privée "juste de filles" à Outremont. Je n'étais pas dans le coup, je ne connaissais pas les règles, les codes sociaux, ce qu'il fallait faire et ne pas faire. Cette impression constante de ne pas faire partie du même tout. Le syndrome de l'imposteur, je l'ai eu.
J'étais dans la parade de mode en secondaire 5, parce que j'étais grande et que les juges m'avaient choisi lors de la sélection (je marchais droit aussi et j'avais une belle peau -lire naturelle et sans maquillage). Je paradais avec la fille de Lise Watier (entre autre) et le reste de la gang des princesses outremontoises J'avais l'impression d'être un chien dans un jeu de quilles. Lors des essayages, des pratiques, des essais de coiffure. Pas rapport. Différente. Étrange. Une erreur de sélection. Elles n'étaient pas méchantes, mais elles étaient dans un autre monde que le mien. Elles passaient leur fin de semaines à St-Sauveur sur les pentes de ski, moi à Ahuntsic.

Réminiscence chez l'esthéticienne. Une vraie madeleine Proustienne (que je place ici juste parce que cela parait bien dans mon texte.)

Il faut mettre des pantoufles? Garder son sac? Parler avec la technicienne? Laisser du pourboire? À qui? Enlever son chandail pour mettre une serviette? Se coucher sous les couvertures? Aucune espèce d'idées et franchement, ça me purgeait. Presque 40 ans et l'impression d'être une petite fille, je devrais payer plus souvent pour ça.

Cette même impression de ne pas être une des leurs.
Je ne voyais pas le but. Être plus belle? vraiment? le suis-je?

J'étais donc sous les couvertures avec un pagne autour des seins, de la vapeur dans le visage et une musique de fausse nature dans les oreilles sensée me relaxer. Je pensais aux enfants qui ne déjeunent pas, à ceux qui crèvent vraiment de faim, à la futilité de l'apparence, à l'importance de certaines choses, à mon épicerie à faire, à mon chum à la maison et au temps que je gaspillais à me faire mettre de la crème qui puait.

Pas dans le coup encore une fois.
Je ne juge pas...(c'est pas vrai, je juge mais je ne pense pas pour autant que je suis supérieure à ces femmes qui se font faire une manicure par semaine, du moins, je pense...que je ne juge pas.)

J'aimerais vivre chez une autre femme. Voir comment elle fait. Elle se démaquille vraiment avant de se coucher? Elle a de la lingerie qui "matche" pour vrai? Elle a du vrai linge de madame dans ses armoires? Elle a des petites culottes immaculées? toujours?

Elles ont toutes l'air de savoir, d'être parfaites, de savoir des codes que j'ignore. Je serais lesbienne juste pour vivre dans les dessous d'une autre. Pour connaitre ses codes, pour savoir qui est l'imposteur de qui.

Peut-être qu'elles pensent la même chose sur moi?

1/52

Une simple affaire de famille de Rohinson Mitsy.
Le premier livre de mon année.
Une suggestion de la femme d'un copain qui connait bien l'Inde puisqu'elle travaille et enseigne le système judiciaire indien.

L'histoire d'une famille, indienne ici, mais ce n'est pas tellement l'important dans cette histoire. C'est d'ailleurs ce que j'ai aimé dans ce roman. L'auteur ne cherche pas à me faire connaitre-comprendre-découvrir l'Inde mais raconte un certain quotidien avec une Bombay en trame de fond, la religion Parsi et les façons de vivre. Mais ces aspects ne sont pas du tout le cœur de ce livre.

Une famille avec son histoire. La vie, racontée en "flash-back" et que l'on découvre au fil du roman, du grand-père qui a aimé une non-Parsi dans sa jeunesse, le scandale dans la communauté, la rupture obligée, le mariage de convenance avec une femme Parsi ayant déjà 2 enfants, la rancœur des enfants témoins de la tristesse de leur mère et de cette vie gaspillée. Mais encore là ce n'est pas le nœud de l'histoire.

C'est une histoire sur la vieillesse. Sur la difficulté d'être malade et à la charge des autres, sur la rancœur et la colère. Sur la décrépitude du corps.

Lorsque le grand-père tombe malade, ses enfants adoptifs, et qui vivent avec lui dans son appartement, ne veulent plus s'en occuper. Trop de troubles, trop de contact avec le corps, trop d'odeurs. Ils vont donc le chasser de son appartement et aller le porter, en ambulance, chez leur demi sœur qui n'aura pas le choix d'en prendre soin, dans un minuscule appartement. Le grand-père vivra alors au milieu du salon et dormira avec ses petits-enfants. (ce qui est sans doute le plus beau dans cette histoire, la relation avec l'un des petits-fils)..et ce sera le début de la misère pour cette famille qui devra composer avec les soins à donner, les sous pour les médicaments, l'étroitesse des lieux et les chicanes de couple. Et le grand-père lucide qui est conscient du trouble qu'il représente et qui revit ses souvenirs la nuit, dans ses rêves et cauchemars.

Un bon roman auquel il manque cependant quelque chose de difficile à définir. Des personnages plus attachants? Une Bombay plus présente? Un peu plus de mordant? Je ne sais pas trop.
C'est un roman tranquille qui m'a donné du plaisir à la lecture mais qui se révélera sans doute encore meilleur dans le chemin qu'il se fera, et se fait déjà, dans ma tête.

Le peuplier et le roseau

Je ne veux pas craquer.
Je veux être forte.
Je ne veux pas que tu te sentes mal, coupable, responsable, minable.

J'aimerais être ton Saint Christophe
J'aimerais ne pas avoir peur, ne plus m'en faire.
J'aimerais être capable de tout.
Même de te redonner confiance en toi, t'aider à recoller les morceaux, les tiens comme les miens.

Je vais prendre soin de toi, car c'est aussi prendre soin de moi.
Toi c'est moi, moi c'est toi.
C'est sans doute pour cela que tout est si beau mais si douloureux.

Appuie-toi sur mes épaules mais, porte moi aussi un peu.
Je veux profiter de ton corps, lové contre le mien, pour me reposer, un peu
Délicatement, sans fracas, je vais appuyer un peu de ma peine contre la tienne.
Nous serons unis et forts, alors.

Que cela dure un instant ou toute l'éternité.
J'aimerais croire que tout est possible.

samedi 8 janvier 2011

La lecture en héritage

C'est vrai que depuis que je surfe allégrement sur le net, je dévore pas mal moins de livres qu'avant (ce que je lis est donc pas mal plus insignifiant, nécessairement). Le défi lancé par une Femme Libre tombe donc à point pour me fouetter un peu le cerveau.

Hum. Quelques points sur moi et la lecture? Parce que c'est tout de même mon blogue non?

  • Je crois avoir toujours aimé lire (sans doute un peu grâce justement aux "J'aime lire" de mon enfance). Je pense avoir appris à lire avec Petzi. J'aime aussi les crêpes, Petzi encore? Faut dire que nous n'écoutions pas la télé quand j'étais petite, que ma mère fuyait régulièrement la maison avec nous sous ses bras et que la bibliothèque était le refuge idéal.
  • J'ai passé des fins de semaine complète dans les méandres du Palais du livre. Ceux qui ont connu cet endroit s'en souviennent sûrement encore. C'était unique, poussiéreux, sombre. Un palais!
  • J'ai lu beaucoup, de tout. De la pure merde comme des chefs-d'œuvre. J'ai passé ma jeune adolescence à lire sous les couvertures avec la lueur de mon cadran. Des trucs exécrables mais que je ne renierais jamais car c'est aussi grâce à ces lectures que j'ai lu, par la suite, autre chose.
  • J'avais le droit de prendre des livres dans la section adulte avant d'avoir 12 ans. C'était comme la grosse affaire. Après avoir lu quelques livres pas trop trop kascher, j'ai compris pourquoi.
  • Je n'aime pas tellement lire des biographies mais j'adore lire les romans personnels d'auteurs.
  • J'adore les romans historiques
  • J'aime les romans policiers surtout quand ça se passe ailleurs. J'aime l'humour grinçant que l'on retrouve souvent dans ce genre de romans.
  • J'aime quand des amis lisent des livres que j'ai aimé et qu'on en parle ensuite.
  • J'aime quand je me penche de mon lit, tard le soir, et que je vois encore de la lumière dans la chambre d'un de mes enfants. Je sais qu'il lit, je ne dis rien. Je le laisse lire, même s'il sera fatigué demain, même s'il y a de l'école. Il y a des moments dans l'enfance qui ne se refont pas.
  • J'aime surtout lire dans mon lit et à la plage. J'ai déjà lu en conduisant, (une mauvaise idée) en marchant, en cachette...j'aime savoir la fin.
  • Je déteste quand les gens me disent que je suis chanceuse d'avoir du temps pour lire. (ben oui, avec une job à temps plein, une maison, des cours de maitrise, 4 enfants...j'ai tellement plus de temps que les autres!) Ça me purge ce genre de commentaire.
  • Je suis un peu vaniteuse avec ma bibliothèque. C'est ce que je préfère dans ma maison. Des livres dans la salle à diner, jusqu'au plafond, sur deux murs. Avec une échelle pour monter chercher les livres du haut. Vaniteuse je suis.
  • Je pourrais avoir des milliers de bandes-dessinées. J'aime posséder des bandes-dessinées, j'aime en avoir un mur, j'aime voir les enfants les lire et les relire.
  • Je n'aime pas le snobisme littéraire même si je dis que Twillight c'est quand même pas mal n'importe quoi.
  • Je n'aime pas vraiment rencontrer des auteurs. Je ne suis pas une groupie, je ne collectionne pas les dédicaces. Je ne comprends même pas le sens de vouloir avoir une dédicace d'un inconnu dans un livre, même si c'est l'auteur de ce livre.
  • Tiens une phrase de Pennac que j'aime bien; "il n'y a pas de chagrin qu'une heure de lecture ne m'ait fait oublier" (soulignons ici la vie relativement calme et paisible que je mène...peu de perte encore dans ma vie pour que cette phrase ne soit totalement ridicule à mes yeux.)
  • Le support ne me dérange pas trop. Je peux lire sur l'ordinateur (j'ai lu Anna Karénine sur Ipod touch cet été), je peux lire des livres usagés, en morceaux, neufs, prêtés, donnés, trouvés...je n'aime pas tellement le papier trop fin et je déteste lire dans la Pléiade.
  • J'aime feuilleter des livres de cuisine.
  • Je m'endors souvent en lisant dans ma tête. Je m'imagine avoir un livre et je lis des mots qui me viennent spontanément. C'est un peu étrange?
  • Je suis triste de ne pas être capable de lire en voiture sans avoir le goût de vomir. Que de temps que je pourrais prendre à lire et qui se gaspille par un handicap physique!
  • Je rêve d'une longue convalescence (d'une maladie bénigne naturellement) et qui m'obligerait à garder le lit quelques semaines. Je boirais du thé et j'aurais une pile de romans à côté de mon lit. Je recevrais mes sujets qui pourront m'apporter ce que je désire. Je donnerais mes instructions pour que la maison roule et je pourrais me vautrer dans les livres.
Bon, voilà...on repassera un autre jour pour l'originalité.




jeudi 6 janvier 2011

Constat 1

J'ai longtemps pensé être faite pour le bonheur.
Je ne le pense plus.

Je ne suis pas capable d'être juste heureuse, je ne suis plus capable.

C'est sans doute ça grandir, quitter la quiétude de la jeunesse, atteindre l'âge certain des remises en question, des doutes, des soucis. Avec les cheveux blancs et les rides arrivent la désillusion du bonheur.
C'est peut-être juste moi remarque. Faut dire que personne ne m'a appris à être heureuse (ben oui, la faute de ma maman...merci Freud!). Je ne sais pas comment faire. Quand ça va trop bien, je me trouve une maladie, un drame interne, une remise en question. Quand ça va trop bien c'est immanquablement parce qu'un malheur va arriver. Quand ça va trop bien, c'est louche.


...de la pudeur et autres considérations.

Je suis incapable d'écrire vraiment ce que je pense, ce que je vis.
J'ai toujours été comme ça. J'ai de la pudeur envers moi, de la réserve, une p'tite gêne.
Le journal intime n'a jamais été possible pour moi, même le bleu avec le petit cadenas de mon enfance. Rien et vide, toujours. Ou encore rempli des mots des autres, des citations, des trucs superficiels, rarement proche de l'essentiel.

Je m'auto-censure constamment.

Je lis des gens qui écrivent librement, sur leurs travers, leurs échecs, leurs doutes. J'envie cette franchise envers soi-même, j'en suis tellement incapable.
Quand je vais mal, je n'écris pas. Je me terre, me renferme, me roule en boule dans mes doutes. À vrai dire, je ne parle pas vraiment non plus.
Ce ne sera sans doute pas très différent ici.

C'est un peu étrange le blog. Je cherche le sens. Écrire pour qui si ce n'est pas vraiment pour soi? C'est presque malhonnête.
Personne ne va lire ces banalités qui ressemblent à un millier d'autres banalités. Je ne sais même pas si j'aimerais être lu de toute façon. Tiens, je devrais écrire un blog de cuisine. Me cacher derrière des recettes de potages.
Je ne sais même pas trop ce que je cherche et pourquoi le chercher. Je n'ai rien à dire vraiment.

En attendant, j'aime tout de même écrire dans cette petite fenêtre. J'aime la police style machine à écrire, j'aime le son des ongles sur le clavier, j'aime avoir l'impression de...

lundi 3 janvier 2011

Point de départ

165.6 ce matin.
Tout de même.
Pour une grande fille comme moi, c'est un peu dodu.
Des petits bourrelets, du flon-flon, le souffle court aussi.
Bref, c'est là que je commence (dur de commencer ailleurs, hein?)
Je sais ce qui ne marche pas pour moi: le gym, les cours de quelque chose. Je ne suis pas persévérante très très, je n'aime pas suer, j'aime boire du vin et prendre l'apéro. J'aime marcher mais en visitant une ville étrangère, genre. J'aime nager mais dans la mer, faire la planche et aller lire les pieds dans le sable. Pas très efficace pour les flon-flon ça!

Mais je suis motivée, je pense. Je vais surtout réduire mes portions et apprendre à manger juste à ma faim. Dixit la gourmandise après 39 ans ? Ben oui, facile à écrire!
Non, sérieux, je suis motivée, je suis motivée, je suis motivée...

Je veux vraiment être mieux pour mes 40 ans. Faire enfin attention à moi. Je suis le genre à aller chez le coiffeur 1 fois par année, et encore! À un certain âge, la beauté naturelle n'est pas suffisante. J'ai longtemps été une belle d'Ivory, maintenant je dois aider un peu à compenser le poids des années.

Bon, je vais aller lire.


Le 3 fait le mois

Depuis le temps que j'y pense.
Voilà, c'est fait.
Un blog.
Comme ce n'est pas original!

Bah, c'est un blog pour moi (naturellement! je commence déjà avec une insipidité!).
Je cherchais surtout un endroit où écrire mes résolutions (je suis vraiment quelqu'un d'une originalité déconcertante), un endroit autre que mon éternel agenda ou une feuille de post-it que je vais perdre de toute façon. Et je voulais pouvoir suivre la progression de mes résolutions car, et oui c'est encore juste le 3 janvier, j'ai l'intention de les tenir (pouahhhhh).

Sérieux (re-pouahhhh).

Bon, comme je suis moi-même suspendue à mes propres lèvres, voici mes fameuses résolutions de 2011.
  1. Perdre des livres (je retrouve toujours les livres que je prête à des copains, c'est un peu lassant!). J'aimerais perdre 27 livres d'ici le mois de septembre. Ce qui me donne 9 mois. 9 mois pour perdre 27 livres, on va dire une moyenne de 3 livres par mois. Je pense que je pourrais faire ça. Pourquoi septembre? Je vais avoir 40 ans en septembre et des livres en trop que je traine depuis 10 ans, ça fera! Je vais donc marcher plus, manger mieux, boire moins. Pas de recette miracle et je le sais.
  2. En compensation pour ces livres perdues, je vais lire au moins un livre par semaine. Je lis beaucoup mais depuis quelques temps, avec le temps va tout s'en va, je passe plus de temps à faire autre chose que de la lecture. Voilà la résolution 2 qui s'amène pour me sauver de la dégradation cérébrale.
  3. Cuisiner mieux et surtout des nouvelles recettes. (ouille)
  4. Passer plus de temps avec mes enfants, du temps autre qu'à leur demander de ranger leur chambre ou de vider le lave-vaisselle. Je suis la parfaite mère de mon époque, je culpabilise sur le temps de qualité (quelle invention des années 90!), je voudrais être plus, en faire plus, crier moins, rire plus, ne pas embarquer dans l'argumentation de mes ados, apprendre à me taire.
  5. Ne plus rien acheter avant de me demander si 1- j'ai un réel besoin 2- je pourrais le trouver usager 3-je pourrais en acheter de façon plus responsable (emballage-magasin-provenance)
  6. Ne plus m'en faire autant pour mon chum. Il est assez grand pour s'occuper du lui et je ne suis pas sa mère. Mais merde! je m'en fais toujours! Je suis la reine de la culpabilisation et de la dramatisation "va t-il bien? se sent-il bien? est-il heureux? aime t-il sa vie? aime t-il son travail?", des questions qui me taraudent bien trop souvent.
  7. Appeler mes parents plus souvent et mes beaux-parents aussi.
  8. Prévoir des sorties culturelles plus souvent. Ce que je faisais beaucoup quand les enfants étaient jeunes, moins maintenant. Je devrais recommencer.
  9. Planifier notre année prochaine. Tenter de faire avancer le projet de partir un an voir ailleurs si nous y sommes.
  10. Hum, j'aimerais avoir 10 résolutions mais j'hésite avec la dernière. Trop de choses et pas assez en même temps. Jouer dehors? Ne pas prendre de retard dans mes corrections? Devenir bouddhiste? Apprendre à jouer d'un instrument? Passer moins de temps sur l'ordinateur? Écouter plus de musique? Dire mieux ce que je pense et/ou aimerais? Retenir une fois pour toute la terminaison de certaines conjugaisons? Arrêter de me trouver moche, nulle, incompétente? Aller chez le coiffeur plus souvent? Aller pour la première fois me faire faire les ongles ou un facial chez une esthéticienne? Être tout simplement une meilleure personne? Arrêter de penser que c'est la fin du monde tout le temps? Respirer par le nez, rire plus? Tout cela sans doute, un peu, des fois...on verra!